Comment décider en partant de chez soi si on a besoin d’un parapluie ou pas ? Il suffit de lui demander, en approchant son mobile bien sûr !
En marge de la conférence internationale NFC P Global à Londres autour des applications du NFC dans le transport, le commerce et le paiement, conférence sur laquelle nous reviendrons dans un prochain billet, quelques exposants présentaient leurs services et leurs nouveaux produits. Parmi elles la société NFCNETSTORE basée à Tempere en Finlande. Trois produits et services NFC ont retenu notre attention :
- un tag renforcé qui peut être fixé sur des poteaux métalliques et qui résiste à l’arrachement et aux flammes. La démonstration avec de vraies flammes n’a heureusement pas déclenchée le système incendie de la salle de conférence malgré la crainte de l’animateur.
- le deuxième application permet d’obtenir, à chaque lecture d’un même tag, une information différente, un peu comme les conseils que certains logiciels font apparaitre à chaque lancement du produit. Cette approche ouvre la voie à de nombreuses possibilités en particulier dans le commerce pour proposer, par exemple, des promotions différentes à chaque passage du consommateur.
- la troisième, notre préférée, inutile et donc indispensable est celle du parapluie qui donne le temps qu’il va faire. Le principe est simplissime : un tag sur la poignée du parapluie, qui lance l’appli météo lorsqu’on approche son mobile NFC. Dans la version présentée, la géolocalisation n’était pas activée et donc seul le temps londonien était affiché. Ceci dit, c’est le principe plus que son implémentation qui attire et fait irrésistiblement penser à l’Internet des objets.
Dans le monde à la fois présent et à venir de l’Internet des objets, certains de ces objets seront natifs, créés avec la connectivité et l’intelligence embarqués pour accomplir leurs tâches, comme le pèse-personne de Withings. Pour d’autres, une simple étiquette NFC lançant l’application suffira à rendre communiquant cet objet et lui donner toute sa place dans notre environnement, notre propre Internet des objets.
Dans un article précédent, nous avions affirmé que l’internet des objets serait multiple ou ne serait pas. Notre parapluie connecté est en un signe clair. L’utilisation d’un simple tag liant un objet physique à une application numérique dans un contexte approprié permet la création de services potentiellement innovant et utiles. C’est aussi cela le NFC, loin des systèmes complexes du paiement et du transport qui tardent à se déployer.
A défaut de faire la pluie ou le beau temps, une simple étiquette collée sur la poignée du parapluie nous permettra de savoir, juste avant de sortir, si nous avons besoin d’emporter notre compagnon à baleine, et nous donnera par la même un avant-gout de ce que pourrait être l’Internet des objet, fait d’échanges simples entre notre mobile et les objets de notre quotidien.
A suivre.
Pierre Métivier