Code barre contre RFID, la guerre s’étend aux mobiles

QR Code (c) NET-7

QR Code (c) NET-7

Depuis qu’elles sont apparues, les technologies des codes barres et de la RFID s’affrontent sur le marché de l’identification et de la traçabilité. Les avantages de chaque technologie sont connues ; économique, normalisée, universelle pour la première ; capacité, rapidité, précision, lecture (et écriture) des informations sans ligne de vue (même cachée) pour la seconde.

La bataille, jusqu’à présent cantonnée dans les entrepôts et la logistique, se déroule maintenant au grand jour sur les téléphones mobiles des consommateurs, dans les magasins et de nombreux lieux publics. Les applications de lecture de code barre sont de plus en plus en plus nombreuses dans les smartphones et les flash code ou QR codes (des codes barres plus évolués) fleurissent sur les affiches de nos villes, sur les produits en magasin ou aux arrêts de bus, permettant de connaître les détails d’une expo, les informations sur un appareil électronique ou un paquet de pâtes ou l’heure d’arrivée du prochain bus.

De même, tous les constructeurs de mobiles ont annoncé que leurs prochains modèles intègreraient la technologie NFC et c’est donc potentiellement des centaines de milliers de téléphones qui vont se transformer en lecteurs d’étiquettes RFID (HF uniquement) dès cette année. Une expérimentation est en cours à grande échelle à Nice sous l’appellation Cityzi.

Une étude, des annonces et produits nouveaux permettent d’éclairer d’un jour nouveau le sujet et donnent des indications sur les directions prises par ces deux technologies.

Future Mobile Tagging (c) PSFK

Future Mobile Tagging (c) PSFK

Coté code barre,  PSFK vient de publier une excellent étude sur le « Future on Mobile Tagging« . PSFK est une société d’études qui publie régulièrement des études for bien réalisés sur des sujets autour de la distribution. Le dernier opus n’échappe pas à la règle. Cette étude donne un aperçu de nombreuses utilisations de code barres pour les entreprises de la distribution et les consommateurs. La sponsorisation du document par un des fournisseurs de cette technologie (Microsoft et ces tags colorés) n’impacte que légèrement la qualité de cette étude et des exemples cités.

Coté RFID et NFC, les villes françaises sont de plus en plus tentées par l’expérience sans contact à base de RFID et de NFC. Après les expériences de Caen et de Nice, ce sont sept villes supplémentaires qui vont tester les services sans contact, dans le cadre d’un programme d’actions gouvernemental pour diffuser les usages du web 2.0 dans les entreprises, lancé par Eric Besson. Ces sept villes sont Bordeaux avec Pessac, Lille, Marseille, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse.

NEXUS-S-NFC (c) SlashGear

NEXUS-S-NFC (c) SlashGear

Aux Etats-Unis, Google est maintenant présent sur trois fronts sur le marché de la RFID et du NFC. Google vient de lancer le  le Nexus S, un des tous premiers smartphones équipé en NFC et teste, dans l’Oregon des étiquette NFC sous le nom de Google Places et Hotpot. Les premières applications Google Apps NFC sont disponibles et d’autres sont en cours de développement.

Les codes barres (sous toutes leur formes) ont clairement pris une longueur d’avance grâce à leur disponibilité. Mais en multipliant les technologies (Code 1D, QR code, Flashcode, Microsoft Tag…), ils perdent l’avantage de leur universalité et les grands acteurs de la téléphonie mobile semblent investir sur le NFC.

Air France RFID tag (c) r&d hub

Air France RFID tag (c) r&d hub

Une alternative possible est le couplage des deux technologies comme sur les étiquettes des bagages d’Air France entre Paris et Amsterdam, équipé d’une étiquette papier et son code barre bien visible ET intégré à l’étiquette papier, une étiquette RFID (UHF – technologie différente de celle utilisée dans le cadre de la téléphonie mobile HF / NFC). Les deux technologies sont donc présentes sur la même étiquette. Il faudra attendre pour savoir si cette solution d’association est une solution pérenne ou une expérience provisoire avant le choix d’une seule technologie.

Kovio printed silicon

Kovio printed silicon

Enfin, les annonces de la société française Inside Secure supportant la technologie Kovio ont de quoi intéresser et intriguer. Cette technologie permettrait d’imprimer des étiquettes RFID, et donc de créer des étiquettes RFID, reconnaissables par des téléphones NFC (équipés des puces Inside Secure) à des prix très faibles. L’écart de prix entre code barres et étiquettes RFID ne serait plus un argument.  Par contre, (il y a toujours un par contre), ces étiquettes ne seraient pas compatibles avec les standards actuels NFC. Cette technologie est donc à suivre de près comme une alternative possible. Son intégration au standard NFC semble clé à son succès.

Et vous, qu’en pensez vous ? Code barre ou RFID/NFC ?

Pierre Métivier

3 réflexions au sujet de « Code barre contre RFID, la guerre s’étend aux mobiles »

  1. Aurel

    Les deux sont très bien. La RFID est en bonne évolution malgré la technophobie de certains extrêmistes. Je suis contre la Verichip ainsi que la RFID dans les passeport et cartes d’identité en revanche. Mais sinon je ne vois pas où est le problème pour le reste.

    Des porte-monnaie et porte-feuille existent bien pour contrer les ondes RFID et ainsi les données personnelles.

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