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RFID, NFC, Internet des objets et innovations sans contact – Bilan 2015 et perspectives 2016 – 2/3 – l’internet des objets

Quel internet des objets ?

Quel internet des objets ?

Après avoir abordé les services NFC dans la première partie, ce billet passera en revue les autres technologies sans contact, les objets connectés et plus globalement l’internet des objets.

Dans ce dernier domaine, nous pouvons reprendre le même texte qu’en 2013 et 2014 « il a régné une grande effervescence autour des objets connectés et des wearables qui n’est par sans rappeler la bulle Internet des années 2000. » Tous les grands acteurs mondiaux sont désormais lancés sur ce « marché » , non seulement les acteurs du numérique en tout genre Microsoft, Apple, Google, Samsung, Cisco, Intel, SAP, Oracle, mais aussi et peut-être surtout les sociétés de services (banques, assurances, telcos, santé, énergie, … ) et les industriels « brick & mortars » en tout genre (commerce, bâtiment, électroménager, automobile, …), de plus en plus conscient que cet internet des objets n’est qu’un autre nom à la numérisation, la dématérialisation et à la désintermédiation qui ont transformées radicalement des industries comme la musique, la photo, le cinéma, l’édition, l’hôtellerie ou le transport et qui menacent toutes les autres. D’où les multiples annonces et rachats d’entreprises et de startups.

Une grande effervescence donc et une confusion toute aussi grande. L’internet des objets est une grand fourre-tout dans lequel on retrouve aussi bien les objets connectés que les objets « smart« , wearables, et de nombreux gadgets connectés, les smart « things » dans le domaine de la maison (la domotique), de la ville, de la santé, du transport mais aussi l’internet des objets industriels – le M2M ou industrie 4.0 et tout la technologie sous-jacente, toute l’infrastructure de type plateforme et réseaux de connectivité. Nul doute que ces sujets continueront à agiter les état-majors des entreprises et les rédactions des journaux et magazines et ce sera d’autant plus le cas en cette période de CES à Las Vegas et sa cohorte de gadgets dont l’utilité et l’usage est un sujet secondaire par rapport à la simple possibilité de connecter un objet qui ne n’a pas encore été. Comme trop souvent, on en publiera les faire-parts de naissance sans jamais citer les avis de décès presque aussi nombreux. A ce sujet, il est toujours passionnant de lire le rapport dOlivier Ezratty sur le CES, en particulier la version complète à venir, mais aussi parcourir les précédentes et retrouver les « smart trucs » qui allaient révolutionner bla-bla-bla et qui ont disparus depuis. Sur les objets connectés, d’excellents blogs spécialisés vous présenteront toutes les derniers nouveautés, nous n’en parlerons pas plus.

Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de billets écrits en 2015 liés à la santé, à l’énergie, aux transports pour compléter cette introduction.

Sur la partie infrastructure, trois éléments sont à la base de tous ces développements : la connectivité, la standardisation et les plateformes de gestion d’objets. Et ces trois sujets ont également animé 2015.
Associé Sigfox et le NFC dans un même objet

Associé Sigfox et le NFC dans un même objet

Sur la connectivité longue distance, par-delà les réseaux opérateurs de 2 à 5G, la bataille fait rage entre Sigfox, le premier arrivé et Lora. Sigfox se déploie partout dans le monde avec des accords avec de grands industriels mondiaux. Lora est la solution mise en avant par les opérateurs français, autant par réaction tactique que par choix technologique. Les whites spaces semblent distancés de part leur non-universalité géographique, et leur complexité de mise-en-oeuvre. Sur la connectivité courte distance, nous avons vu dans le rapport précédent que le NFC est très présent mais bien sûr n’est pas la seule technologie disponible – la RFID UHF, le BlueTooth Low Energy, le Zigbee, les nombreux protocoles de la domotique et même les QRcode ont leur usages nous y reviendrons. A noter la possibilité le projet Lysbox a utilisé à la fois Sigfox pour la remontée d’information vers le SI et le NFC pour son acquisition dans la maison. Autre cas, Gazpar, le compteur « communicant » de GrDF qui utilise également cette combinaison de connectivité comprenant le NFC. Le meilleur des deux mondes pour des applications connectées, frugales en énergie et donc économiques.

Tous ces nouveaux acteurs se retrouvent dans des associations d’industriels poussant à la (leur) standardisation même si derrière ces standards, il y a toujours un industriel et sa technologie. Les principales associations sont :

Les alliances de l'IOT (c) Postscapes

Les alliances de l’IOT (c) Postscapes

Les plateformes de gestion d’objets sont multiples. Qu’il est loin le temps de l’ONS (Object Naming Services), un DNS centralisé des objets, qui n’a jamais été utilisé (que ce soit aux US ou en France) et ne le sera probablement jamais. Les plateformes sont nombreuses, toutes ouvertes dans leur communication, plus ou moins ouvertes dans la réalité. Ci joint deux listes et il y en a bien d’autres :

Y a t-il besoin d’un seul standard, d’une seule plateforme, d’une seule solution de connectivité ? Non bien sûr et c’est une des grandes différences avec l’internet « traditionnel » L’internet des objets est une multitude d’intranet des objets qui n’ont pas tous besoin d’être connectés entre eux et qui utilisent et utiliseront les technologies, les protocoles, les plate-formes les mieux adaptés.

A noter enfin en France en 2015, la création de deux entités permettant le design, le développement et la promotion des objets connectés : la Cité des objets connectés à Angers, pour le développement complet d’objets plutôt grand public et ConnectWave, une approche plus expérimentation d’objets connectés industriels, plus étude que réalisation. Deux structures complémentaires à suivre.

Dans le « Bilan 2014 » de l’année dernière, nous avions écrit : « En 2013, le grand public et les media avait découvert les beacons avec le lancement des iPhone 5S et 5C. Elle allait, comme toute nouvelle technologie, révolutionnait la planète et faire disparaitre le NFC. Nous avions expliqué que ce n’était pas le cas, avec raison. Le soufflet est retombé. Ces balises BLE ont toute leur utilité en ‘push’ marketing mais en aucun cas ne peuvent et ne pourront être utilisées dans tous les cas de figure offerts par le NFC. » Il n’y a pas grand chose à rajouter même si des développements sont en cours dans le retail ou le paiement et que de nombreuses sociétés de services offrent les deux technologies. Paypal qui avait annoncé des solutions de paiement à base de beacon a abandonné ce projet et commercialise désormais un terminal de paiement sans contact NFC.

UHF et drone (c) RFID Journal

UHF et drone (c) RFID Journal

En relisant mes billets de l’année, je m’aperçois que je n’ai écrit aucun article sur la RFID UHF en 2015, une première en 5 ans. Honte sur moi. Que les lecteurs me pardonnent. Cela ne m’a empêché de suivre (et de partager) le sujet sur Twitter et dans de nombreuses conférences. Et pourtant, la RFID UHF est l’une des briques de base de l’internet des objets industriels et la technologie a trouvé dans l’engouement pour l’industrie 4.0 un nouvel élan dans de nombreux projets logistiques / « supply chain », dans les applications de traçabilité (santé, hopitaux), la défense, l’aéronautique, l’énergie, l’agriculture … On peut y associer des drones comme dans les deux exemples ci-dessous. Des sociétés comme Airbus ou Decathlon ont continué leur déploiements massifs et à travers l’utilisation de cette technologie, l’Armée américaine est clairement la première entité au monde en terme d’objets connectés. A noter le changement de perception de cette technologie. Vilipendé il y a quelques années comme un technologie susceptible de menacer la vie privée des individus, elle est totalement à la base de nombreux projets internet des objets sans que personne ne s’en émeuve. La perception de ces sujets est bien volatile.

Jeans Kaporal et QR code (c) Le Parisien

Jeans Kaporal et QR code (c) Le Parisien

Tout comme la RFID, notre communication en 2015 sur les codes 2D et autres QRCodes a été très limitée. Et pourtant, c’est clairement une technologie qui a sa place dans notre grand fourre-tout. En plus du paiement et de la fidélité, Starbucks aux US ou Auchan en France, le plus grand retailer au monde Wal*Mart s’est également lancé dans l’aventure d’un paiement à base de QRCode en 2015. Rappelons que « les qualités et les limitations de la technologie QRcode n’ont pas changé. Elle est peu couteuse et simple à mettre en place pour des services de type lecture et partage d’information mais nécessite des manipulations de la part de l’utilisateur, le lancement d’une application spécifique ou d’un lecteur de code 2D et lecture visuelle du code, opérations peu naturelles et chronophages pour le consommateur. » Deux derniers exemples d’utilisations originales de QRcode en 2015 – rendre l’étude des mathématiques plus ludiques, et le QRcode intégré au jeans chez Kaporal.

Fin de cette deuxième partie bien confuse, comme le sujet étudié. A suivre … par la troisième et dernière, les perspectives 2016.

Pierre Métivier
@pierremetivier

Pour aller plus loin

Conférences

 Innovation et autres articles
 Les précédents «Bilans et perspectives »

 

L’internet des objets sera bien plus sociétal qu’individuel

Objets connectés

Objets connectés

La conférence LeWeb 2012  a eu le mérite de mettre sur le devant de la scène médiatique le sujet de l‘Internet des objets. La radio, la presse écrite, les blogs se sont emparés du sujet et ont relaté les différents produits et objets de la conférence. Dans ce flot d’enthousiasme, certains chroniqueurs sont restés sceptiques, ne voyant dans ces objets connectés que gadgets de geek, sans utilité réelle.

Les objets communicants ne sont pas nouveaux. Le concept de Communicator de Star Trek n’est pas très différent de nos smartphones actuels et la tablette TV utilisée dans 2001 l’Odyssée de l’Espace ou le Guide du Routard Intergalactique ne sont pas très éloignés de nos tablettes. Ces objets ont bien sûr depuis longtemps dépassés le stade de gadgets pour devenir indispensables.

Dans l’internet des objets, l’objet connecté le plus connu est certainement le Nabaztag, le premier lapin connecté et première star médiatique de l’industrie. Nous avons également le réfrigérateur connecté à Internet qui se remplit tout seul en passant commande de ce qui manque et plus récemment la machine à laver se programmant également toute seule en reconnaissant le type de vêtements introduits dans son tambour. Il existe même un produit commercial permettant d’appairer correctement des « chaussettes dites intelligentes » taguées grâce à une application iPhone. Ces produits marquent les esprits, les média et les conférences mais on peut douter de leur utilité réelle.

Sur la conférence, parmi les objets connectés présentés, il y avait le pèse-personne connecté Withings, Nest, un thermostat « intelligent », Muse, un bandeau « intelligent », Fitbit, un autre pèse-personne Wi-Fi et autres coachs électroniques et LifX des ampoules connectées. Certains d’entre eux comme les balances de Withings ou Fitbit, sont plus du ressort du « soi quantifié« , utilisant des capteurs pour capturer des données personnelles pour diverses raisons comme l’amélioration des performances ou le suivi d’un régime alimentaire. Chacun de ses produits a potentiellement son marché et son utilité.

Réseaux de capteurs (c) Inria

Réseaux de capteurs (c) Inria

Ceci dit, comme nous l’avons déjà écrit sur ce blog, l’Internet des objets sera multiple et donc cet internet des objets, c’est bien plus que ces quelques objets connectés, en particulier dans le domaine de la santé et de l’écologie. Ce sont :

  • des améliorations de notre environnement (air /eau) grâce à des mesures de pollution précises, localisées et économiques permises par de nouveaux capteurs de pollution, – Waspmote de LibelliumCitoyens Capteurs
  • des arrosages de champs parfaitement dosés grâce à des capteurs d’humidité ce qui va entrainer une utilisation plus efficicace d’une ressource de plus en plus rare,
  • des incendies qui vont être maitrisés parce que l’alerte sera donnée à temps avec des capteurs de fumée disposés aux endroits stratégiques,
  • des éruptions volcaniques détectées à temps grâce à des réseaux de capteurs déposés sur les flancs du volcans (voir schéma ci-dessus et article),
  • des ponts et des bâtiments réparés voire évacués à temps parce que des capteurs auront mesuré des faiblesses ou des défaillances dans les structures, (voir schéma ci-dessous et article)
  • des accidents de la circulation évitées parce que les voitures connectées comme la « Google car » seront plus attentives que nous le sommes,
  • de l’énergie économisée dans les consommations de chacun d’entre nous, à la maison ou au bureau, d’eau, d’électricité, de gaz grâce au smartmeters, compteurs intelligents comme Linky,
  • des poches de sang dont l’intégrité sera garantie grâce à des capteurs de température et que le chirurgien pourra donc utiliser avec confiance,
  • des médicaments dont l’authenticité et l’efficacité seront garantis par des puces RFID,
  • des enfants sauvés dans les contrées les plus pauvres et les plus reculées grâce à des mobiles équipés de « testeurs » médicaux qui permettront de diagnostiquer plus rapidement et donc agir.
Pont intelligent (c) Bloomberg

Pont intelligent (c) Bloomberg

On peut même imaginer des capteurs qui, installés dans nos corps, mesureront les taux vitaux de nos organismes et préviendront notre médecin traitant à temps pour des traitements plus légers et plus efficaces. Sur ce dernier point, à tous ceux qui en lisant ces lignes ont pensé, « Quel cauchemar, jamais une puce en moi« , nous rappellerons que des millions de personnes vivent plus longtemps grâce à des stimulateurs cardiaques ou pacemakers, objets électroniques avec pile et sonde, implantés dans leur corps.

Tous les projets ci-dessus existent ou sont en cours de déploiement. C’est cela aussi l’internet des objets, pas simplement des objets connectés à usage personnel comme présentés à la conférence LeWeb (1), mais des produits au service de tous sur la planète. Des millions de vies vont être améliorées, prolongées et sauvées grâce à un ensemble de technologies rassemblées sous ce terme.

L’internet des objets est et sera personnel et commercial mais comprendra une dimension sociétale et planétaire, dans les domaines de la santé et de l’écologie, dimension qui est la vraie raison de l’importance de son déploiement.

A suivre

Pierre Métivier

(1) En plus des objets cités précédemment, il y avait, à la conférence LeWeb, au moins deux sociétés qui participent à cet internet des objets plus global, sen.se et Sigfox dont nous avons déjà parlées dans ce blog

Pour aller plus loin

Livre

Comptes rendus – Le Web 2012

Conférence européenne sur l’Internet des objets, Bruxelles, 3ème et dernière partie

Conférence Internet des Objets

Conférence Internet des Objets

Suite et fin de la « 3rd Annual Internet of Things Europe 2011 Conference » des 28 et 29 juin dont le sous-titre  était « Bridging the divid between policy and reality » qu’on pourrait traduire en « Combler le fossé entre les enjeux sociétaux et la réalité économique ».  (Ce billet comme les précédents comporte de nombreux liens illustrant les propos des conférenciers, n’hésitez pas à les découvrir – NDLR)

Session 6: Gouvernance, sécurité et confidentialité.

Bernard Benhamou, Ministère de l'Industrie

Bernard Benhamou, Ministère de l'Industrie

Bernard Benhamou, du Ministère de l’Industrie (France) est revenu sur l’importance de l’internet des objets pour l’Europe en particulier d’un point de vue emploi. Il n’y a pas de société européenne dans le Top 30 des sociétés de services sur internet (la première étant DailyMotion). Il est l’important que l’Europe ne rate donc pas l’internet des objets et ne laisse pas le développement, le contrôle et la direction que prendra cette industrie à Google ou Apple. Il a abordé ensuite les notions de transparence et de vie privée. « La protection de la vie privée consiste à donner le contrôle aux citoyens d’où la notion de silence des puces (dont il est un promoteur fervant depuis quelques années – article en 2007) Cette notion d’opt-in est importante car les étiquettes RFID (passives – NDLR) ne meurent pas.

Massimiliano Minisci, EU Public Policy, GS1 Global Office pense qu’il est trop tôt pour les gouvernements pour légiférer, a abordé le sujet du besoin d’un identifiant unique pour tous les objets car tous ne seront pas connectés. (Rappelons que GS1 défends l’idée d’un Internet of Goods / Internet des biens de consommations et voit la RFID comme une continuité des codes barres dont la société est dépositaire – NDLR)

Dan Caprio (left)

Dan Caprio (left)

Dan Caprio, McKenna Long & Aldridge LLP, pousse au développement d’une coopération Europe / Etats-Unies pour développer le cadre de l’Internet des Objets.

Frédéric Donck, The Internet Society (ISOC) s’est focalisé sur le droit à la vie privée et les dégats potentiels sur la vie privée (FB)

Marika Konings, ICANN a insisté sur la nécessaire interopérabilité des développements en cours.

Le débat qui a suivi a montré les divergences globales de points de vue entre les représentants européens au premier desquels Bernard Benhamou, et les représentants américains sur les sujets de confidentialité et de sécurité.  Les européens s’appuient sur l’importance de la protection des données et des citoyens pour proposer / imposer des protections technologiques à implémenter dans les étiquettes RFID, comme l’instruction « silence »/ Les américains parlent également de nécessité de protéger les données de tous les citoyens, mais globalement, en y incluant également les réseaux sociaux comme Facebook et ce n’était au niveau des puces qu’il faut résoudre le problème mais plus globalement. L’augmentation potentielle du coût des étiquettes du à une nouvelle instruction imposée au chip a été apporté ainsi que la (non) utilisation des ONS (les DNS de l’Internet des objets) ont été également brièvement abordé et ont généré de nombreux « tweets ».

Session 7: Standards pour développer l’Internet des objets

La question des standards est centrale. Faut il les attendre pour développer l’internet des objets  ou se lancer et choisir ensuite les standards dans les applications les plus performantes ainsi créées ? On retrouve ici encore le « divid », le fossé entre les sociétés qui se lancent sans attendre  – Usman Haque – « Les standards sont comme des brosses à dent, tout le monde en veut mais personne ne veut utiliser celle d’un autre« . Les standards devraient émerger des nouveaux services développés « standards as you go » et non imposés par avance – et les organismes européens ou internationaux  qui développent des standards très complets et petrmettant une réelle interopérabilité mondiale (comme les codes barres) mais qui prennent des années à se définir.

Hein Gorter de Vries, Director of Innovation , GS1 Netherlands, a logiquement poussé pour l’utilisation des standards, pour la fiabilité et la sécurité des données, peut aider à l’innovation grâce à un langage commun pour connecter 6,5 milliards d’êtres humains – 20 000 milliards d’objets

Christian Nold, Softhook  co-auteur d’un livre  avec Don Van Kranenburg  « the internet of people for a post-oil world »  a rappelé comment la fonction « image tag on HTML », l’intégration d’image dans l’HTML est venu du développement d’un programmeur et adopté ensuite.

Mr Henri Barthel, chairman, CEN TC 225, European Committee for standardization – le PPT qu’on aurait pu voir

Pour Duncan Wilson, Membre, du groupe d’Experts travaillant pour la Commission Européenne, c’est le manque de standardisation qui est le plus grand frein au développement des smart buildings / immotique.

Dr Sebastian Lange, VDI/VDE-IT présente une initiative européenne pour développer une architecture de l’Internet des Objets » à travers l' »Internet of things Initiative »   Le prochain IOT Forum aura lieu à Berlin en Nov. 2011  et le premier draft du modèle de référence de l’architecture est disponible sur http://www.iot-a.eu

Martin Adolph, ITU, International Telecommunication Union, est un fervent défenseur des standards. « Les technologies les plus profondes sont celles qui disparaissent. Elles se fondent dans la trame de la vie quotidienne jusqu’à en devenir indiscernables ». Mark D. Weiser

Il faut / faudra trouver un juste équilibre entre vitesse d’exécution et créativité débridé créant des systèmes non  interopérables et des stantards basés sur le plus petit commun dénominateur, réduisant l’innovation à sa plus simple expression et mise en place très tard, souvent trop tard.

Session 8: Résoudre les défis ressources liés à l’Internet des objets

Quel est le rôle des régulateurs et des administrateurs afin de s’assurer que les ressources critiques dans le contexte de l’Internet des Objets soient disponibles? Avec l’augmentation rapide des périphériques connectés, comment pouvons-nous accéder à des ressources rares telles que les fréquences radio et des adresses IP? Avons-nous besoin d’IPv6 e ? Quelles nouvelles fonctionnalités sont mises en œuvre? Qu’est-ce que l’Internet des objets signifie une plus grande réglementation sur l’utilisation des bandes de radio-fréquences ?

Deux orateurs – Ruprecht Niepold, DG INFSO, Commision Européenne et  Thomas Weber, ECO, CEPT, spécialiste du spectre radio fréquences, qui nous ont rassuré sur le faible risque apporté par l’internet des objets dans ce domaine si les besoins sont exprimés clairement et présenté l’impact sur le smart grids. Usman Haque a cité la société NEUL, qui propose une infrastructure M2M sur des fréquences télé analogiques disponibles, nous en avons parlé dans un post récent.

John Curran, Arin

John Curran, Arin

La dernière table ronde entre  Usman Haque, le Dr Sebastian Lange, VDI/VDE-IT et John Curran, ARIN  a évoqué de nouveau le nécessaire équilibre (et la difficulté à l’établir) entre la sécurité, la vie privée, la protection des données, les politiques publiques, l’innovation, les business models et les investissements. L’image de Rob Van  Kranenburg en concusion résume un sentiment qui a semblé être partagé par tous les participants « Le train et tous ses wagons sont sur les rails et avancent mais il ne faut pas se mettre en roue libre et perdre cette énergie initiale »  (loose momemtum). »

Fin d’une  conférence animée et passionnante et relayé activement sur Twitter #iotconf par @RalfLippold @petervanwaart @erikvanderzee @jcurranarin @iskandr @MikeNelson et votre serviteur @PierreMetivier

Pierre Métivier

Retrouvez les premières et deuxièmes parties de ce compte rendu et toutes les photos sur Flickr.

3rd Internet of Things Conference

3rd Internet of Things Conference