Archives mensuelles : février 2012

Le sans contact au service des sports d’hiver

Ski et technologies sans contact

Ski et technologies sans contact

Comme nous l’avons souvent évoqué dans ce blog, l’utilisation de produits et services basées sur les technologies sans contact de type RFID/NFC ne se développera que si les citoyens et les consommateurs les adoptent ou trouvent des améliorations dans l’usage d’un produit ou d’un service existant. Le consommateur n’a pas besoin de RFID, mais il apprécie de passer plus rapidement à une borne de métro, à ne plus s’arrêter sur les péages d’autoroutes et à obtenir instantanément de l’information sur un produit dans un magasin ou dans un lieu touristique avec son mobile NFC.

Ski sans contact - Axess

Ski sans contact - Axess

C’est le cas dans de nombreuses stations de sports d’hiver où les portillons d’accès aux remontées mécaniques sont de plus en plus souvent sans contact. Pour le skieur, il n’y a plus besoin de sortir une carte de sa poche après avoir enlevé ses gants, ou montrer le badge placé sur une pochette plastique sur un bras avec les risques de perte de cette pochette. C’est tout naturellement que le skieur passe au portillon avec la carte et son forfait à jour pour accéder au tire-fesse ou au télésiège. Il peut également recharger plus rapidement son forfait à des caisses automatiques. Pour la station, le sans contact apporte une meilleure fluidité en bas des remontées, des contrôles d’authentification et d’autorisation automatisés et potentiellement de nombreuses informations sur l’utilisation du domaine grâce à une traçabilité (également potentielle) des skieurs. Ce dernier point pourrait faire l’objet d’un billet – comment utiliser les informations recueillies par les cartes de transport (type Navigo, Vélib ou forfait de ski) pour améliorer le service tout en respectant la vie privée des usagers du service. Vaste sujet.

Ski sans contact - Axess

Ski sans contact - Axess

La petite station d’Ancelle, dans les Hautes-Alpes, s’est équipée il y a trois ans maintenant ce qui prouve que les installations sans contact ne sont pas réservées aux grandes stations dotées de budgets conséquents.

La prochaine étape sera de développer de nouveaux services innovants autour des activités sportives et sociales de chacun, nouveaux services permis par les smartphones connectés, la géolocalisation, les réseaux sociaux et les technologies sans contact.

Par exemple, dans les stations de Vail et de Breckenridge dans le Colorado aux Etats-Unis, la solution EpicMix permet aux cartes d’être utiliséees en relation avec les réseaux sociaux, permettant d’enregistrer automatiquement ses activités de glisse (distance, dénivelé,..) et les partager sur des sites type Facebook, ou d’être photographié à différents points de la station et permettre une publication automatique toujours sur Facebook.

Les trois premières industries les plus promptes à bénéficier des technologies sans contact sont le transport, le tourisme et le commerce. Les remontées mécaniques font clairement parties des deux premières. C’est un moyen de transport au service du tourisme même si le skieur, tout au plaisir de la glisse, n’y pense guère et c’est très bien.  L’exemple d’EpicMix montre bien que ce n’est qu’un début et que beaucoup d’autres applications vont dévaler bientôt sur nos pentes.

A suivre …. tout schuss !

Pierre Métivier
En direct des Alpes du Sud

Plus d’infos sur le site des Forfaits de ski Mains-libres de France

Nouveaux moyens de paiement : quelles conséquences pour les clients ?

Eric Nizard, EESTEL

Eric Nizard, EESTEL

Troisième et dernière partie du compte rendu du Colloque intitulé « Moyens de paiement, le temps des ruptures » organisé par l’ADEN, et l’EESTEL en partenariat avec la DGCIS. Après deux billets autour d’un ‘Tour du monde des nouveaux moyens de paiement en images » et un résumé de la matinée sur l’avenir des paiements, ce dernier billet sera consacré aux keynotes et aux tables rondes de l’après-midi autour du client.

Eric NIZARD, Président d’EESTEL et coorganisateur de ce colloque a ouvert l’après-midi avec un keynote intitulé « Le paiement mobile, une vie plus zen ou des dangers accrus ? (pdf) » Dans son intervention très pédagogique, il a rappelé quelques points fondamentaux autour de la complexité de l’écosystème paiement mobile à travers un exemple, l’importance de la certification et posé la question fondamentale – confiance ou défiance.

Colloque "Moyens de Paiement"

Colloque "Moyens de Paiement"

Cette première présentation a été suivie par une table ronde « Le client, de plus en plus roi ? » avec Adrien Nussenbaum, FNAC.COM, Arnaud Crouzet, AUCHAN, Gilbert Labbé, EDF, Jérome Traisnel, Slimpay, Gilbert Arira, BNPPARIBAS, Christophe Nepveux, FIA-NET EUROPE. « Le client va bien sûr pouvoir profiter des gains tarifaires engendrés par l’industrialisation, l’accentuation de la concurrence et l’émergence de nouveaux modèles économiques dont il devient aussi un acteur à part entière. Les concepts de transaction “sans couture“, de “one-click“, Tap&Pay, etc., mais aussi de transaction “anytime-anywhere“ pointent sur des comportements qui vont influer de plus en plus sur la façon de faire découvrir et délivrer des services maintenant étroitement associés à des moyens de paiement. Mais la confiance doit être au cœur de ces nouveaux écosystèmes. »

Adrien Nussenbaum, FNAC.COM Pour le client, les critères-clés sont importance de sécurité, souplesse, simplicité et uniformité du choix. La sécurité – oui mais à quel prix ? Paiement multi-canal, fluidité de l’expérience d’achat. Solution ultime – payer en un-click – Amazon (basé au Luxembourg). Pour Christophe Nepveux,FIA-NET Europe, il y a les consommateurs d’un coté, les e-commerçants de l’autre. La solution de paiement doit être rapide pour les premiers, sécurisé pour les seconds. Gilbert Labbé  rappelle que EDF a été innovateur sur les moyens de paiement ; à l’origine du prélèvement, du téléréglement, du virement de proximité. Agence, agence en ligne, agence mobile, expérimentation en cours avec Slimpay. Slimpay est établissement de paiement et développe un produit de paiement universel, dixit Jérome Traisnel. Pour Auchan, attention au syndrome post Sony (attaque des serveurs de Sony PlayStation et compromission de près de 70 millions de données personnelles mi-avril 2011 – NDLR). Toute nouvelle solution doit apporter plus de services que les précédentes, et doivent être (au moins) européennes. Un commerçant ne peut utiliser toutes les solutions de paiement proposées.

Gibert Arira, BNPParibas, n’aime pas l’idée que la première notion de paiement d’un adolescent soit le crédit Facebook. Retour au problème de sécurité mis en avant par l’affaire Sony. Il est nécessaire de développer des alliances tout en respectant a déontologie. – Surcharging – interdit en France, le Just charging, downcharging – carte de fidélité

Les consommateurs décident du moyen de paiement pendant leur parcours d’achat Les règles mises en place par l’AEPM assure qu’aucune donnée client n’est échangée entre les opérateurs télécom et les banques.

Jean-Louis Glorian, CIC

Jean-Louis Glorian, CIC

Ensuite, Jean-Louis Glorian, CIC a introduit la dernière table ronde avec sa présentation intitulée « Virement de proximité, une solution de paiement des factures dématérialisées » autour du SEPAMAIL.

SEPA (Single Euro Payment Area) est une initiative visant à harmoniser les moyens de paiement en euro (monnaie d’expression) entre les pays membres (virements, prélèvements, carte bancaire). Jean-Louis Glorian a présenté en détail les mécanismes autour du virement de proximité, sa dématérialisation, les relations entre les différents acteurs commes les banques du débiteur, du créancier ainsi que les flux de contrôles de type BIC et IBAN.

Maxime Chipoy, UFC Que choisir

Maxime Chipoy, UFC Que choisir

« Faut-il protéger le client de lui-même ?« , le thème de la dernière table ronde a été développé par Maxime Chipoy, UFC, Jean Prévost, CASINO, Jacques Pantin, DICTAO, Jan Ziska, Wexpay, Laetitia de Pellegars, Wragge & Co LLP et Geoffroy Goffinet, Banque de France. L’occasion de faire la balance entre risques et opportunités pour l’utilisateur, d’examiner l’impact de la législation et des protections existantes, mais aussi de suggérer les actions permettant de trouver les bons points d’équilibre.

M. Chipoy, UFC, pose la question. Le client veut il vraiment être protégé ? Le consommateur est « schizophrène » sur le choix, blog/forum/site d’avis, trop d’information et l’info peut-être manipulée. L’internet est « gratuit » mais les infos personnelles sont collectées. Utilisation des cookies, qui enferme le consommateur dans son passé. Dans l’acte d’achat, le paiement en un-click est le « graal » pour le marchand, mal vu par le consommateur. Il existe des risques – Achat impulsif – ventes privées. L’argent disponible pour les ménages hors abonnement / remboursement est passé de 30 à 13%. Il n’existe pas d’obligation pour un site piraté de le signaler auprès de ses clients. Simplicité ne rime pas avec sécurité. Important de la transparence et de la clarté.

Jan Ziska, Wexpay et Laetitia de Pellegars, Wragge

Jan Ziska, Wexpay et Laetitia de Pellegars, Wragge

Jean Prévost, Casino, épicier de province et philosophe, cite 1984 / Meilleur des mondes. Le marchand rêve d’avoir le plus de données possibles sur le client, de « tripoter » les tickets de caisse, de le reconnaitre par ses achats. Toutes ces données et la géo-localisation pourraient mener au pire des mondes. Cette même technologie permet de aussi de trouver des solutions pour les aveugles / les malvoyants. Casino est partenaire de l’Institut Mondial de la Vision et a créé le 1er magasin pour les aveugles / malvoyants. RFID – meilleur des mondes sur l’accessibilité. Par rapport à l’acte d’achat et de paiement, Jean Prévost cite Baudelaire « Je dois avoir le droit de me rétracter, je dois avoir le droit de m’en aller « . (La citation de Baudelaire (préface à l’oeuvre de Poe) – Parmi l’énumération nombreuse des droits de l’homme que la sagesse du XIXe siècle recommence si souvent et si complaisamment, deux assez importants ont été oubliés, qui sont le droit de se contredire et le droit de s’en aller. NLDR)

Jacques Pantin, Dictao

Jacques Pantin, Dictao

Ne pas oublier de bader (dans le sens badaud, promeneur). Ne pas sous-estimer les consommateurs – ils sont intelligents, produisent des « anti-corps », des ghostbusters pour tuer les fantomes sur le cloud !

Pour Jacques Pantin, DICTAO, l’infrastructure des paiements permet en toute sécurité d’identifier les personnes, d’accepter les transactions et d’apporter une preuve de qualité. Son point faible – l’ergonomie et le coût. Toujours se préparer au pire, plan de contingence. Risques -> parade -> gestion de crise.

Geoffroy Goffinet, Banque de France

Geoffroy Goffinet, Banque de France

Jean Ziska, Wexpay, multiplication des modes de paiement, le consommateur a le sentiment de ne pas maitriser son acte de paiement. Le paiement en espèce ne nécessite pas de création de comptes, est universel, sans préavis. Wexpay se veut l’acteur de l’espèce sur Internet

Geoffroy Goffinet, Banque de France, sensibiliser le consommateur. Plus on protège le consommateur du risque, moins il est vigilant. Nécessité d’une harmonisation européenne. Difficulté pour le consommateur de faire la différence entre les différentes offres.

Laétitia de Pellegars – protèger le client par rapport aux professionnels / instruments financiers. Les règles européennes sur les moyens de paiement sont insuffisantes.

Gibert Arira, les banques vont se détourner des paiements dans un proche avenir (une des trois fonctions de la banque). Les banques ne sont plus en position de monopole. Les nouveaux entrants ont besoin d’une infrastructure – échange banque à banque, système de peering. Modèle proche de celui de la déréglementation des marchés des télécoms, des transport (RFF) ou de l’énergie (ERDF).

12 établissements agréés en France, 90 en Angleterre. Monnaie électronique –> se tourne vers le Luxembourg car la directive n’a pas été appliquée en France. Importance de l’authentification, de la biométrie – nouvelles directions finger vein / empreinte veineuse

Régis Bouyala, PEMANCE

Régis Bouyala, PEMANCE

Enfin, Régis Bouyala, PEMANCE a brillamment résumé la journée dans sa conclusion que vous pouvez retrouver ici dans son intégralité.

Régis nous a invité à voyager dans le passé, le présent et le futur vers un Nouveau Monde, un Nouveau Monde dont le mobile, internet et l’Europe des paiements sont, comme la Santa Maria, la Pinta et la Nina, les 3 caravelles qui permettent de l’aborder, un monde qui ne peut exister que parce que l’ancien monde est encore là. L’émergence d’un Nouveau Monde des paiements est cependant indéniable : diversité des acteurs, innovation dans les usages, utilisation de technologies très performantes. Régis a ensuite passé en revue les acteurs établis commes les banques et les nouveaux acteurs, les conquistadors, tels Google, Apple ou Facebook, chacun avec des armes nouvelles, de nouveaux usages, des approches différentes et sans le poids du passé. Chacun de ses acteurs ont leurs forces et leurs faiblesses. Je pense très sincèrement qu’ils seront le pivot d’alliances entre acteurs de l’ancien et du nouveau monde. Ce sont des passeurs en puissance.

Ensuite, il a rappelé les exigences du client roi, versatile et fragile et enfin le rôle du régulateur, soubassement indispensable pour que les règles soient les mêmes pour tous, protégeant le consommateur tout en n’empéchant pas l’innovation de se développer. Régis a conclus sur un dernier vœu : que la France et l’Europe sachent être parmi les premiers à tirer parti de l’irruption du Nouveau Monde des paiements.

Olivier Midière, Président de l’Aden a cloturé le colloque en annonçant que devant le succés de cette première édition, il serait conduit l’année prochaine. Nous y serons.

Cher lecteur, si vous y étiez, merci de nous faire part de vos réactions par rapport à cette journée, les points d’amélioration et vos souhaits pour la prochaine édition. Nous transmettrons aux organisateurs.

A suivre donc et à l’année prochaine.

PS. Les documents du colloque (en cours de collecte)

Quel avenir pour l’industrie des paiements ?

Colloque "Moyens de Paiement"

Colloque "Moyens de Paiement"

Le Colloque « Moyens de paiement, le temps des ruptures » organisé par l’ADEN, EESTEL en partenariat avec la DGCIS s’est déroulé à Bercy le 30 Janvier 2012. Dans un précédent billet, j’avais eu l’occasion de résumer ma propre intervention, un Tour du monde des nouveaux moyens de paiement. Cet article en deux parties va tenter de résumer les faits marquants de la journée dédiée à « analyser les bouleversements du paysage des paiements, décrypter les nouvelles technologies et les nouveaux acteurs du marché, comprendre et intégrer le point de vue des utilisateurs. Le paysage des moyens de paiement connaît aujourd’hui une véritable évolution, voire révolution. Plusieurs facteurs sont à l’origine des profonds bouleversements actuellement en marche : le projet d’Europe des paiements, la multiplication des usages via Internet et le mobile, l’arrivée de nouveaux types d’acteurs, ou encore l’évolution de la règlementation… »

Bernard Benhamou, Délégué aux usages de l'Internet, Ministère de l'Industrie

Bernard Benhamou, Ministère de l'Industrie

Quatre tables rondes animées par Régis Bouyala et quelques keynotes ont rythmé la journée. Après l’ouverture du colloque par Olivier Midière, Président de l‘ADEN, c’est Bernard Benhamou, Délégué aux usages de l’Internet auprès du Ministère de l’Industrie qui a lancé les débats rappelant les mutations apportées par les nouvelles technologies, parlant de destruction créatrice, des acteurs aussi bien dans le Nord que dans le Sud (Mpesa), abordant les sujets de la confiance (le mpaiement n’accepte pas les erreurs) au coeur des enjeux, de l’expérience utilisateur (intime) et de la chance pour l’industrie française (écosystème des paiements, cerveaux). Réfléchir transversalement. Aucun secteur d’activité qui ne soit pas impacté par la numérisation. L’Europe est trop focalisé sur les infrastructures et pas assez sur les services.

Thème de la matinée « Quel avenir pour l’industrie des paiements ? »

Jean Lassignardie, Cap Gemini

Jean Lassignardie, Cap Gemini

Jean Lassignardie, Cap Gemini a abordé le « Panorama de l’industrie des paiements » à partir du « World Payments Report 2011 », rapport annuel observant l’évolution du monde des paiements. Les grandes lignes :

  1. L’utilisation des espèces continue à progresser en Europe (y compris dans la zone Euro) plus rapide que le non-cash
  2. Les paiements non-cash progressent également (même en années de ralentissement économique) – La France second marché d’Europe – 3°% de la zone euro
  3. La carte a été le moteur de la croissance des dix dernières années et le chèque est en voie de remplacement. La France a une position établie dans la carte mais se distingue par le fort ancrage du chèque.
  4. Les paiements mobiles explosent – +40% des paiements sur mobile dans les pincipaux marchés (à comparer avec +10% pour les cartes). Les transactions mobiles pourraient dépasser le volume cartes d’ci 10 ans.
  5. Les initiatives des organes de régulation et instances professionnelles se multiplient et affectent tous les domaines de transformation – Près de 27 initiatives autour du NFC, cartes sans contact et SEPA.
  6. Les initiatives de nouveaux services (à base de nouvelles technologies) sont multiples mais aucune ne semble s’imposer
  7. Le besoin de standardisation et la concurrence vont pousser les acteurs à se spécialiser et à s’associer. Il est difficile pour une seule société d’être performant sur l’ensemble de la chaine.

La première table ronde a réuni Alexandre Hoffmann, Paypal, Claude Brun, EPC, Thibault Lanxade, Aqoba / Afepame et Rémi Steiner, Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie autour du sujet « Comment organiser le bouleversement des paiements et du terrain de jeu ? Faut il laisser les acteurs s’adapter seuls ? »

Claude Brun, EPC

Claude Brun, EPC

Rémi Steiner a rappelé le rôle de la puissance publique et la modification du paysage du paiement en Europe. Organiser est perçu comme une entrave au développement du marché européen – SEPA. Banques sur la défensive, crise, concurrence, arbitrage, déclin du chèque. Ambivalence – modernité / traçabilité / anonymat.

Claude Brun, VP European Payment Council, a parcouru l’histoire des paiements entre -3000 avant JC en Mésopotamie jusqu’à 2018 et l’arrêt programmé du chèque en Grande Bretagne (mais bloqué par les associations caritatives) en passant par Nov. 2006 est le premier paiement sans contact en France. Claude Brun souhaite l’équité de la règle du jeu qui n’existe pas par rapport aux services de type Paypal. Il met en avant certains dangers de SEPA dont l’irrévocabilité des paiements.

Alexandre Hoffmann, Paypal France

Alexandre Hoffmann, Paypal France

Pour Alexandre Hoffmann, Paypal, c’est déjà 4 Mds $ de transactions sur mobile en 2011. Valeur ajoutée aux deux parties (commerçant et client), sécurité, ventes additionnelles, universalité tout en respectant le cadre réglementaire. Equation – mobile + réseaux sociaux + commerce physique. Repassez du Ecommerce au Commerce.

  1. Accélération de l’innovation -> 5 à 10 ans
  2. Ouvert dans l’approche de la technologie
  3. Ne pas tout faire tout seul / acquisition / coopération avec Home Depot et Ingénico pour des paiements physiques avec Paypal
  4. Ouverture de la plateforme x.com / x.commerce / APIs
  5. Retour aux fondamentaux
Thibault Lanxade, AQOBA

Thibault Lanxade, AQOBA

Pour Thibault Lanxade, Aqoba, il n’est pas simple de rentrer dans le monde des établissements bancaires, un monde en résistance permanente avec une capacité de manoeuvre faible. Exigences latentes coté consommateur et encore plus forte coté commerce. Le résultat de ces attentes crée de la valeur. 13 établissements de paiement en France autour de la transmission de fonds, de l’acquisition de transaction et de l’émission / moyens de paiement supplémentaires. Des questions de fond à résoudre qui « s’infusent lentement comme un sachet de thé vers dans un verre d’eau froide« .

La directive européenne sur la monétique (MO 2 ?) n’a pas été transférée en France. Difficile d’utiliser l’infrastructure bancaire. Pour Claude Brun, les banques ne sont pas opposées à ouvrir les infrastructures bancaires comme dans les modèles de l’énergie (ERDF) ou du ferroviaire (RFF) mais il n’y a pas de « free lunch ». Nécessité d’apporter des dépots pour couvrir son activité.

Sur le modèle économique, pour Paypal, c’est le marchand qui doit payer. Il n’y a plus de valeurs sur la transaction financière, il faut être ingénieux pour trouver de nouveaux modèles (Google)

Claude Brun, EPC, besoin de s’entendre tous les uns et les autres, les banques, l’Etat, l’Europe, les nouveaux entrants, les américains comme Paypal. Il ne faut pas opposer les banques et les nouveaux entrants.

Colloque "Moyens de Paiement"

Colloque "Moyens de Paiement"

Le keynote speaker suivant était Pierre Métivier, NET-7 Innovation, votre serviteur et vous pouvez retrouver cette intervention sur ce billet.

« Nouvelles technologies, nouveaux acteurs » était le sujet de deuxième table ronde de la matinée. « La réglementation fait bouger les lignes, mais ce sont la technologie et le marketing qui tirent l’innovation. a) de la carte à puce au mobile Internet: une tendance irrésistible à la dématérialisation. Mais jusqu’où ? b) du co-branding au Google wallet, en passant par Paypal : le paiement est-il soluble dans le shopping ? Le but du débat autour de ces deux questions est de faire apparaître les points forts et points faibles de l’industrie traditionnelle du paiement face à ces évolutions disruptives, et de mettre en évidence les zones de coopération possibles avec les acteurs du « nouveau monde » ainsi que les terrains probables de compétition. »

avec Didier Durand, Orange, Nicolas Benady, Limonetik, Jacques Behr, Ingenico, Charlotte Desbons, Visa Europe, Bastien Latge, Inside Secure, et Bernard Roy, La Banque Postale.

Colloque "Moyens de Paiement"

Colloque "Moyens de Paiement"

Pour Jacques Behr,  Ingenico, avoir 30 années d’existence sur ce marché n’est pas synonyme de ringardise mais bien au contraire un gage de confiance pour le marché en terme d’innovation. Et la confiance est un facteur critique de l’environnement des paiements. Quand aux nombreuses initiatives nouvelles, leur succès dépend de facteurs comme l’universalité, la sécurité et l’ensemble de la valeur ajoutée qu’ils peuvent apporter. Ingenico s’associe à de nombreuses de ces innovations partout dans le monde (comme avec Paypal ou Google) mais pense que seul très peu d’entre elles atteindront le volume critique. A court terme la convergence multicanaux des systèmes d’acceptation physique, mobile et internet est un enjeu de taille .

Pour Nicolas Benady, Limonetik permet à des sites d’accepter les cartes de paiement sans installation, acceptation chez les commerçants. Les sociétés qui démarrent peuvent utiliser les infrastructures existantes.
Nouveaux systèmes de paiement moins chers – logiciel et cloud. La vraie barrière à l’entrée est l’acceptation par les consommateurs ET les commerçants.

Bastien Latge, Inside secure. Le déploiement des nouveaux services passera par le volume. Exemple de la Télécarte qui avait bénéficié d’un déploiement massif par FT. Les cartes des paiement et de transport sans contact peuvent jouer ce rôle. Inside se propose de booster l’écosystème sans contact avec une solution NFC intégrée dans la carte SIM, rendant ainsi compatible de nombreux mobiles existants.

Colloque "Moyens de Paiement"

Colloque "Moyens de Paiement"

Didier Durand, Orange, est revenu sur les expériences sans contact comme Nice où le taux d’adoption et recommandation des utilisateurs de services sans contact est de 90% à 95%. Dématérialisation du paiement de proiximité. Notion de terminal de paiement de proximité dans les magasins. Pour l’achat en ligne, Buyster, Kwixo, Paypal, De multiples solutions de paiement suivant le type d’achat.

Bernanrd Roy, La banque Postale, la plus jeune des grandes banques, multi-canal. Attention à ne pas exclure avec les nouvelles technologies. Enjeux de coût et donc être prudent pour adopter une nouvelle technologie. Vu du consommateur, le paiement n’est pas un service en soi, on ne doit pas le payer

Charlotte Desbons, Visa Europe. Proposer des solutions de paiement grand public, simple, accepter partout dans le monde en respectant la réglementation. Face à tous ces changements, le coeur de métier de Visa ne change pas. Explosion des technologies – fin 2012 – 50 mio de carte Visa sans contact, 20% des transactions dans le ecommerce, explosion du nombre des acteurs, la chaine de valeur de fragmente, explosion du volume des données, Visa – une 1 transaction sur 5 en France, 12 mds de transactions par jour dans le monde ! La sécurisation est plus importante sur une puce dans un mobile connecté que dans une carte plastique.

A quand le moment du paiement sur mobile ? Bientôt pour Charlotte Desbons, les banques investissent dans les DaB avec et sans contact pour un déploiement de proximité + échange en peer to peer + transformation du parcours client avec l’arrivée du portefeuille numérique.

Question à ses enfants d’un des intervenants à la table ronde – « Tu veux un compte bancaire ? » « Oui papa, mais Paypal ou iTunes. »

L’arrivée des opérateurs telecom influence le business model. La gestion de la carte SIM a un coût.

Si c’est simplement pour remplacer la carte bancaire, les technologies sans contact ne servent pas à grand chose.

La confiance perçue est importante. Vidéo présentant Google Wallet de 1:30 / 45 s sur la sécurité.

François Lecomte, Forum SMSC

François Lecomte, Forum SMSC

Cette matinée dédiée aux bouleversements et aux technologies a été clôturée par François Lecomte du Forum des Services Mobiles Sans Contact.

Rupture inéluctable, développement de services de proximité, besoin de générer de la confiance Le rôle du Forum est d’aider au développement des services mobiles sans contact en réunissant tous les acteurs –
industriels, startup et PME, territoires, associations, fournisseurs de services.

Retour du NFC symposium en Suède, frilosité du marché, les banques nordiques sont réservées, les opérateurs mobiles peu pro-actifs. Développement en cours DNB / Telenor DNB / telenor

Un vrai enjeu d’évangélisation dans le reste du monde autour du NFC

  • Norvège – développement DNB / Telenor
  • Le Japon devient SIM based et interopérable
  • Les acteurs coréens ont créé une alliance NFC.
  • Google y croit, l’a annoncé très clairement et les opérateurs télécom ont suivi avec ISIS

Standardisation des paiements sans contact – AEPM

Le client est roi, le client est acteur, avec son mobile il a du choix, il recherche des bons plans.
Offre cross-channel : l’offre commence à domicile, ubiquité du nouveaumonde du shopping

La recette magique sous l’acronyme ICES – Identifier le besoin client, Coordonner l’offre, Evangéliser, Subventionner

En France, nous sommes prêts à déployer un écosystème complet autour des services mobiles sans contact aux services des citoyens.

A suivre … avec la deuxième partie de ce colloque.

PS. les photos du colloque