Archives mensuelles : mars 2011

Intelligence artificielle – Innorobo et Robolift – 4ème et dernière partie

Robbixa vu par Léonard de Vinci

Robbixa vu par Léonard de Vinci

Quatrième et dernière partie de ce compte rendu sur la conférence Innorobo / Robolift qui s’est tenu à Lyon du 23 au 25 Mars 2011. Deux sujets au programme : L’intelligence Artificielle et le futur de la robotique.

L’intelligence artificielle est un sujet aussi vieux que les robots eux-même ; le moteur indispensable pour faire passer ces assemblages mécatroniques capables de remplir une tâche à des entités capables d’apprendre et de prendre des décisions, d’agir sur des sujets non programmés auparavant, du simple Meccano aux robots de iRobot.

1 – L’intelligence Artificielle: Intelligence innée ou intelligence acquise ?

Jean-Claude Heudin, Institut International du Multimédia

Jean-Claude Heudin, IIM

Jean-Claude Heudin de l’Institut International du Multimedia a rappelé quelques étapes et personnes clés – Alan Turing, le LISP, Herbert Simon prédisant que l »ordinateur battrait l’homme dans les 10 ans (il faudra en attendre 40, et Deep blue d’IBM en 1997). L’intelligence des machine et des hommes sont sur deux plans différents.

Pourquoi n’arrive t’on pas à imiter les humains ? (Le faut il ? Ce n’est pas en imitant le vol des oiseaux que les avions volent – NDLR). Manque de puissance de traitement informatique, au-dela des capacités humaines, très / trop complexe.

Comprendre le fonctionnement du cerveau – l’approche réductionniste (ou mode projet) nous fait perdre les propriétés de l’ensemble humain, les interactions. L’ensemble est plus grand que les parties qui le composent.

Découverte de Conway – automate cellulaire dans les années 80, modèle jouet, modélisation de comportement – 1000 règles réparties en quatre types de règles – stable, ordonnées, chaotiques, émergence de proto-cellules – entre l’ordre et le chaos. La base de Mina, un agent intelligence, capable de répondre à des questions.

Pierre-Yves Oudeyer, INRIA

Pierre-Yves Oudeyer, INRIA

Pierre-Yves Oudeyer, INRIA – Asimo, le robot humanoïde de Sony, le plus sophistiqué, peut marcher, peut jouer au foot ou peut porter des plateaux mais il est programmé pour cela. Il ne peut rien faire si il n’est pas programmé pour. Deep Blue a battu Kasparov aux échecs mais ne peut pas battre un enfant aux dames. Il est important que les robots apprennent mais ce n’est pas facile. L’apprentissage ne part pas de rien / pas de TABULA RASA. Les enfants sont équipés d’outils pour apprendre

The Playground Experiment avec Sony – Programmer la possibilité d’apprendre à un robot.

Acroban, un robot créé par l’INRIA est capable de rester en équilibre de part sa forme, sa gestion de l’inertie et de la gravité « morphological computation« . Plus d’info sur flowers.inria

2 – Le futur de la robotique

Tandy Trower, Hoaloha Robotics

Tandy Trower, Hoaloha Robotics

Tandy Trower, Hoaloha Robotics a été en charge de la division robotique de Microsoft.  Bill Gates en 2007 pensait que les robots domestique seraient rapidement dans les maisons mais ils ne sont toujours pas là. Nous avons par contre des « appliances » / objets du quotidien tels les aspirateurs de plus en plus intelligents. Une vraie question que devrait se poser les fabricants de robots – quelle est la proposition de valeur du robot ? Quel prix / quel service ou usage / quel consommateur ? Mr. Tower cite Aibo, le robot chien de Sony et un projet de robots « poupée gonflable » à 3000 $ (pour une version de base), commandée à 4000 exemplaires et que le fabricant ne peut livrer. Il n’y a toujours pas de corrélation entre le coût des robots et leur valeurs perçues par le consommateur (hors l’exception Roomba, l’aspirateur robot d’iRobot)

Pour Tandy Trower,  le service aux personnes âgées est l’APPLICATION qui fera de la robotique un outil utile. Trois mots-clés : Expérience utilisateur, interaction sociale, connectivité.  L’expérience utilisateur n’est pas la même chose que l’interface utilisateur. Il prend l’exemple de l’iPhone, à la fois magique et révolutionnaire. « Magic is a good thing »

Tandy Trower collabore avec Robosoft, le concepteur de Kompaï. Il prévoit les robots domestiques dans nos maisons dans les 5 ans si la valeur d »usage apportée par le robot est perçu par l’utilisateur. Les robots seront dans les maisons dans les 5 ans.

Jean-Baptiste Labrune, Bell Labs

Jean-Baptiste Labrune, Bell Labs

Enfin, le dernier intervenant est  Jean-Baptiste Labrune, Lab director, Bell Labs Alcatel-Lucent (FR) (dont nous avions déjà parlé dans ce blog à l’occasion d’une conférence sur l’Internet des Objets). Il est très difficile de résumer une présentation de Jean-Baptiste Labrune. C’est une série d’images rares, de sauts en arrière de plusieurs siècles et de textes en latin, des pigeons jouant au ping-pong, des plantes voyageant elles-même dans un chariot, des logiques d’ordinateurs à base de bulles, des photos d’arbres magnifiques, une imprimante qui imprime des Vrais maisons, des cratères œuvres d’arts, des antennes radio végétales, … La technologie s’entrecroise avec la nature, la culture, l’esprit, les ordinateurs pour créer un monde disjoint et cohérent par Jean-Baptiste Labrune. Une expérience unique qui fera sens dans 10, 20 voire 50 ans.

En vrac : les robots organiques, Alan turing, morphogenèse, BF Skinner et la video des pigeons jouant au pingpong,  Palo Alto caret gravity, 1 – parliament of things – bruno latour, subject and object, ontological revolution, a beautifil plastic fly, 2 – substrate – bubbles in bubbles, bubble computer MIT / logical gates, 3 – programmable matter, hacking matter – book, utility foglet, mind machine project, MIT, harvest your boat (arbres), ephemeral interventions, mexican movable plant robot, Iran structure adobe, 3D print machine for house, land arts mandala,  james turrel crater,

3 – Conclusion

Après ces trois jours en compagnie d’une centaine de modèles de robots différents, et de nombreux experts et industriels, il nous parait clair que les robots tels que la science-fiction nous les décrit ne sont pas près d’être parmi nous.

D’un point de vue physique, traitement de calcul, acquisition de données (image, son)  et miniaturisation, des progrès considérables ont été accomplis. Les robots (dans leur forme pratique et non humanoïde)  sont (et seront) de plus en plus utiles et présents dans les domaines où leur « patience » et leur infatigabilité leur permettent de remplacer les humains sur des taches répétitives et fastidieuses.

Mais ils leur manquent encore un cerveau, du bon sens, une capacité à apprendre, à appréhender des éléments non programmés comme une simple marche sur le chemin. Les avancées sur l’intelligence artificielle présentées pendant la conférence sont loin de  suffire à les rendre « intelligents ». Il est fort probable également que les prochaines générations pourront apporter des aides très utiles voire indispensables sur de nombreux usages à commencer par le service à la personne âgée.

Les robots savent ils lire ?

Les robots savent ils lire ?

 

Pierre Métivier

Les slides des conférenciers et les photos de la conférence sur Flickr

Première, deuxième, troisième partie de ce compte rendu

« Errare Humanoïd Est » : Innorobo – 3ème partie

Nao, Aldebaran

Nao, Aldebaran

« Errare Humanoïd Est » : les robots seront-ils humanoïdes ou pas…? » tel était le titre du débat qui a clôturé la conférence Innorobo qui s’est tenu du 23 au 25 Mars 2011. Ce débat a réuni Bruno Maisonnier, Fondateur d’Aldebaran Robotics et le papa de Nao, le plus représenté (y compris sur ce blog) des robots et Francesco Mondada, Researcher in artificial intelligence and robotics, EPFL, Lausanne sous l’arbitrage bienveillant de Bruno Bonnell, président de Sysrobo et l’organisateur du salon.

Le débat est vieux comme les robots. On peut le symboliser par le couple C-3PO et R2-D2 de Star Wars, un robot en forme de cylindre clignotant et sifflant, et un robot majordome parlant des milliers de langues.

Pour Bruno Maisonnier, la forme du robot est liée à son activité. Si il y a interaction avec les personnes, alors la forme humanoïde est la plus appropriée. Le début d’Aldébaran et de Nao, il y a 42 projets différents et ce sont les « consommateurs » qui ont choisi la forme actuelle de Nao.

Francesco Mondada préfère une voiture qui se conduise toute seule plutôt que d’avoir un robot conducteur de la voiture. Il est plus logique de robotiser les objets plutôt que de faire manipuler les objets existants par des robot. Il faut rendre les objets intelligents (et on rejoint le monde de l’Internet des objets NDLR)

Bruno Maisonnier, Aldebaran

Bruno Maisonnier, Aldebaran

Bruno Maisonnier rappelle que nous sommes des animaux sociaux, ce qui explique la taille de nos cerveaux. La voiture doit pouvoir se garer toute seule (et certains modèles le font déjà), mais on n’a pas envie de parler avec une voiture. Il cite les autistes pour lesquels la communication est un stress et le « body language » est important. La fonction principale d’un robot n’est pas son utilité mais son coté « social ».
Francesco Mondada « Si la fonction principale est la communication, OK pour la forme humanoïde, mais je préfère ‘communiquer’ avec les humains ». Il cite un projet universitaire à base de verres, en vue de les robotiser.

« Peut on avoir des émotions avec un objet, de l’affect ? » Bruno Maisonnier en doute. Dans un futur pas très loin, les personnes âgées, les malades d’Alzheimer, auront des robots, qui ne remplaceront pas les relations avec les personnes, mais qui les aideront dans leur vie de tous les jours en intergissant avec eux.

Toujours pour Bruno Maisonnier, la piste de l’émotion passe par la forme humanoïde, les personnes dépendantes ont besoin d’aide et sont conscientes que les robots peuvent aider. Les robots sont patientes, ne réagissent pas aux erreurs des humains. Contrairement à la relation entre les humains, il n’y a pas de jeux de code de jugement de timidité ou humiliation. Les robots sont tout indiqués pour faire des professeurs infatigables ou des aides aux personnes dépendantes.

Francesco Mondada, EPFL

Francesco Mondada, EPFL

Pour Francesco Mondada, il ne faut pas mélanger le niveau fonctionnel et le niveau social. La personne est fonctionnellement dépendante ce qui lui crée un tort social. Le robot résout les problèmes de fonctionnalités mais n’est pas capable de résoudre un problème social. Est ce que la forme humanoïde répond à cela ? La réponse est clairement non. Le robot ne peut être qu’un outil.

En conclusion, Bruno Bonnell demande aux deux participants sa vision des 10 prochaines d’années de la robotique.

Pour Bruno Maisonnier, il y aura des robots humanoïdes et non-humanoïdes. Le plus important, c’est que derrière les robots, il y a beaucoup d’emplois induits et que la France, en avance dans ce domaine, doit pouvoir continuer à innover avec l’aide des pouvoirs publics. ll faut que les jeunes se mobilisent, comme au Japon et en Corée, et « oui, évidemment, il y aura des robots humanoïdes dans les rues dans 10 ans ».

Pour Francesco Mondada, il n’y aura pas de robot humanoïde, nous n’aurons pas de majordomes privés. Il reconnait être « déçu en bien (impressionné, en français du Canton de Vaud) par les progrès de la robotique mais ce sont des machines avec leurs bugs et leur problèmes de développement. « Soyons prudent, dans 10 ans, il n’y aura pas de robot humanoïde dans les rues. »

Les photos de la conférence Innorobo et les comptes rendus.
Errare Humanoid Est ?

Pierre Métivier

Innorobo, les rencontres de la robotique et de la mécatronique – 2ème partie

Après une première partie consacrée au marché et aux applicatifs de la robotique de services et industrielle, et toujours dans le cadre d’Innorobo à Lyon, la conférence Robolift a réuni quelques experts internationaux pour aborder des sujets sociétaux liés l’émergence des robots.

Morceaux choisis.

1 – Comment les robots vont-ils changer notre vie au quotidien?

Cynthia Breazeal, MIT Medialab

Cynthia Breazeal, MIT Medialab

Les robots engagent notre cerveau social (Heider and Simmel). A travers des tests et des expérimentations, Cynthia Breazeal, MIT Medialab Personal Robots group (US) et son équipe étudient les réactions des personnes face à des robots spécialement créés par le MIT. A travers une série de questions, basées sur un dialogue humain, le robot crée un lien avec la personne, généralités pour commencer puis le robot parle de lui en terme personnel pour pousser la personne à en faire de même. Une fois le lien créé, les personnes ont plus de faciliter à se confier à un robot.

MeBot – robot de téléconférence du MIT  –   un robot capable d’exprimer des expressions.

Patricia Kuhl – TED talk. « Jusqu’à 7 ans, il est plus facile à un enfant d’apprendre un langage que le calcul« .  C’est l’inverse pour les robots.

Les robots seront les « corps » de l’internet, sa représentation physique. Notion de r-tourisme, r-santé, r-travail, d’Internet des robots

Expérimentations sur les robots comme partenaire de santé. L’obésité est un problème important aux US ; le robot aide à bien manger, à prendre de meilleures décisions culinaires, à respecter le régime.  Dans les tests, le robot permet de prolonger la durée d’engagement d’une personne suivant un régime. Des développement commerciaux sont en cours. Intuitive automata, inc –  Le robot est une liaison entre le monde social et le monde technologique. Le robot motive, communique, crée un lien à travers des dialogues.

Tofu toujours au MIT labs, un robot peluche expressif.

Le robot apporte une relation différente à l’intersection des personnes, des animaux de compagnie et de la technologie

Wendell Wallach, Yale University

Wendell Wallach, Yale University

Wendell Wallach, Yale University : Interdisciplinary Center for Bioethics (US) aborde le sujet des robots et l’éthique, la version scientifique des trois lois de la robotique d’Isaac Asimov et du film iRobot.  Les sujets tourne autour de  la moralité des machines, leur éthique, la moralité artificielle. AMAs – Artificial Moral Agents – Agents de Moralité Artificielle

Un marteau a t-il un sens éthique ? L’éthique est elle programmable ? Peut on apprendre ce qui est juste ou non à des robots ?

Ethique des robots – sécurité, fonctionnalités, responsabilités, relations avec les lois humainesVersion « top down » – Les dix commandements / les trois lois d’Asimov,  Version « Bottom up » – apprentissage
Ordinateur / Robot éthique ? HAL, l’ordinateur de 2001 l’Odyssée de l’Espace, Non, Sonny d’iRobot, Non

Les 3 lois de la robotique d’Asimov ne sont pas fonctionnelles. Si deux personnes donnent deux ordres différents à un robot, la deuxième loi ne fonctionne plus. Comment un « système » peut il reconnaître si le coté éthique d’une situation ? Cette éthique est indispensable pour les robots dans les applications de services à la personne, les applications militaires, les robots médicaux, les jouets,… Peu de réflexions ont été entreprises sur ces sujets

Maximiser les bénéfices, minimiser les risques (impact sur l’existence ou la société) Quelle responsabilité pour les robots ? Quelle police d’assurance pour les voitures sans chauffeur ?

Les lois, éthiques et politiques publiques sont à définir pour les robots et toutes les technologies émergentes.

Patrizia Marti, Faculty of Humanities, University of Siena

Patrizia Marti, Faculty of Humanities, University of Siena

Les humains ont une prédisposition à s’associer avec le vivant. Est ce que cette association s’applique également aux robots, dans le sens, est ce que les humains associent les robots au vivant ? Patrizia Marti, Faculty of Humanities, University of Siena étudie comment les robots peuvent aider des humains avec des déficiences de communication ou avec des désordres mentaux.

Paro est un robot sous la forme d’un bébé phoque, conçu pour réduire l’usage de la pharmacopée standard dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Présentation d’une vidéo montrant un homme agé et malade, renfermé sur lui-même, communiquant avec Paro, lui parlant comme à un ami, ce qu’il ne fait pas avec les humains.

Iromec, un robot pour apprendre à des enfants autistes à jouer. Un robot modulaire comprenant une vingtaine de scénarios de jeux. Les autistes ont des difficultés à gérer les interactions avec les humains, les robots sont plus prévisibles. Il est plus facile pour les autistes de communiquer / jouer avec le robot Le robot peut être autonome ou contrôlé par un opérateur.

Il est important d’expérimenter dans le monde réel. Enfin, Patrizia Marti n’est pas convaincu que les robots doivent avoir une forme humanoïde. « The idea that people anthropomorphize robots may need to be amended. »

2 – Détournements de robots: de la chirurgie réparatrice à l’humain augmenté, du robot démineur au robot de combat

Noel Sharkey, Professor of Al And Robotics, University of Sheffield

Noel Sharkey, University of Sheffield

Noel Sharkey, Professor of Al And Robotics, University of Sheffield a décrit toutes les possibilités que les robots apportent et pourront apporter à la guerre et les conséquences très négatives sur le monde en général. Activiste convaincu, il montre qu’il existe déjà un certain nombre de robots militaires et de drones, tuant à distance avec des risques d’erreurs réelles de bavures, et a dénoncé les actions de la CIA qui utilise à grande échelle ces outils. Il milite pour la pacification des robots alors que le marché militaire est clairement un marché plein de promesses pour les industriels de la robotique. Son compte Twitter : @StopTheRobotWar

Daniela Cerqui

Daniela Cerqui

Daniela Cerqui, Cultural anthropologist, University of Lausanne a étudié avec Kevin Warwick, le premier homme à avoir essayé de manipuler des mains robotiques avec sa pensée (Cyborg 2 – 2002). Les cyborg, fusion de l’homme et de la machine. Améliorer, dépasser les capacités humaines. En parlant de cyborg, d’homme augmenté, Daniela Cerqui parle de « deux figures qui lui tiennent à coeur« . A coeur ou hacker – NDLR

Une même technologie peut être utilisée thérapeutiquement ou dans l’amélioration du corps humain OU dans des buts éthiquement discutables.

En 1998, Kevin Warwick s’implante une puce RFID dans le bras (Cyborg 1), lui permettant d’ouvrir la porte de son bureau, ou installer les bons paramêtres sur son ordinateur. Expérience renouvelée (implantation d’une puce RFID dans le corps) pour le contrôle d’accès des VIP dans une boite de nuit espagnole en 2004. Pour Daniela Cerqui, avec le temps, des choses inacceptables le deviennent. (A ma connaissance, il n’y a pas eu d’autres expériences dans ce domaine, et je ne suis pas sûr qu’on puisse en déduire que ce soit acceptable maintenant – NDLR)

Le robot Gordon utilise des cellules de souris, Daniela Cerqui pose la question « A quand un robot utilisant des cellules humaines ? »

Daniel Schatzmayr

Daniel Schatzmayr

Daniel Schatzmayr est un hacker de robots. Un robot hacker peut s’attaquer à la sécurité d’un robot, mais plus régulièrement va le modifier ou le créer.

La sécurité en robotique est encore faible. Les OS des robots sont souvent sous Unix / Linux qui possède un mot de passe par défaut, pas toujours modifié. Il a été possible d’écouter facilement la conservation entre le drone américain le plus connu, le prédator et le pilote au sol, il n’y avait pas de sécurisation des données transmises.

Exemple de stuxnet, le virus ayant attaqué un certain nombre de systèmes informatique y compris une centrale nucléaire en Iran à travers des failles de sécurité. Les « objets/machines » les plus vulnérables au hacking  sont les DAB (distributeurs automatiques de billet), les machines électroniques de vote, les caméras de surveillance ou les systèmes d’ouverture de porte.

Modification et Création –  KinectBot by SquadBot, un aspirateur Roomba équipé d’un Kinect. La NASA encourage les hackers à les aider. Nombreux exemples : Open Lidar Project,  détournement du robosapiens de Wowee et un robot industriel (bras de peinture) transformé en gigantesque pod pour jouer à des jeux vidéos.  Une communauté mondiale très active.

Une première série de conférences de qualité, montrant à la fois des solutions utiles dans le domaine médical et posant de bonnes questions sur l’éthique, questions qu’il faudra un jour lointain résoudre. Pourquoi un jour lointain ? Ce sera l’objet d’un troisième et dernier billet consacré à Innorobo.

Many thanks
Pierre Metivier