Archives mensuelles : mars 2019

LoRaWAN, LTE-M, NB-IoT, 5G… Quel réseau adopter pour son application d’IoT industriel et comment le mettre en oeuvre ?

LPWA et 5G

LPWA et 5G

Les 20 et 21 mars 2019 s’est tenue une série de salons dont IOT World et M2M Embedded Systems, deux événements consacrés aux services, produits et solutions liées à l’Internet des objets. Parmi les nombreuses conférences, celle nommé « LoRaWAN, LTE-M, NB-IoT, 5G… quel réseau adopter pour son application d’IoT industriel et comment le mettre en oeuvre ? » va faire l’objet de ce compte rendu. Le lecteur attentif aura déjà remarqué l’absence de Sigfox dans le titre de cette conférence, tout comme globalement sur le salon. Un peu comme Apple au CES. On en parle mais ils ne sont pas là. Ceci dit, Orange BS, Objenious, Adeunis et Actility étaient présents pour répondre à cette question et quelques autres.

Pour Gilles Guedj, Orange Business Service offre deux réseaux LPWA (Low Power Wide Area), un réseau LoraWan construit dès 2016, pour les cas d’usage où la consommation est faible et un réseau LTE-M (adaptation des réseaux 4G) pour les cas où le temps réel, la « vraie » bi-directionnalité et le roaming sont nécessaires.

Objenious est une startup dans un grand groupe nous dit Stéphane Allaire, son CEO. Son réseau LoraWan, déployé dès fin 2015, a une couverture nationale. La société développe des partenariats autour des usages permis par les réseaux LPWA.

Franck Fisher, Délégué général adjoint, Adeunis rappelle que sa société n’est pas un opérateur, mais un fabricant de capteurs et un apporteur de solutions – réseau + capteurs + services, supportant de nombreuses technologies différentes.

Enfin Gabor Pop, Directeur Marketing Stratégique nous explique qu’Actility le 1er fournisseur de solutions pour réseau LoraWan vers les opérateurs et aux entreprises. Actility est le « cerveau » dans le réseau pour les gateway et les capteurs. L’entreprise travaille entre autres avec Orange, Comcast, KPN, Swisscom et supporte également des réseaux de type NB IOT et LTE-M.

Sur le M2M, Gabor Pop, Actility rappelle que l’industrie n’a pas attendu LoraWan ou Sigfox pour développer des réseaux IOT à l’aide de technologies et des réseaux propriétaires aux différentes industries comme pour le bâtiment ou la ville intelligente. Les réseaux comme Sigfox ou Lorawan permettent de réduire ces silos, il n’y a plus besoin d’une infinité de réseaux. La disruption vient de l’impact sur les effets de volumes des capteurs, sur le coût, sur la simplification. Et sur l’autonomie des capteurs pour Franck Fisher, Adeunis. Stéphane Allaire, Objenious, confirme que les solutions M2M 2G sont déjà là. Le vrai sujet – il n’y a plus besoin de changer de batteries pendant 10 à 15 ans. On va pouvoir en mettre partout mais bien sûr, pas pour de la vidéo ou du YouTube. C’est une offre complémentaire aux solutions M2M actuelles. Exemple d’un ascenseur où un bouton d’alerte peut être en LoraWan et une communication voix en LTE utilisant un peu plus d’énergie. Gilles Guedj, Orange BS, confirme la dualité des solutions LoraWan et LTE-M. La société a signé un contrat pour 3 millions de compteurs d’eau Veolia (Birds) sur un réseau LoraWan pour une durée de 10 ans. En complément, le réseau LTE-M est utilisé pour une solution vélos partagés.

La question Sigfox ou LoraWan est posée par l’animateur, en l’absence de représentants de Sigfox sur la table ronde. Stéphane Allaire, Objenious, salue les deux technologies LPWA d’origine française et cite les avantages de la technologie et de l’écosystème LoraWan. LoraWan est une alliance ouverte avec au board de grandes entreprises, parfois concurrentes comme AliBaba, Tata ou Orange. Il y a intérêt à avoir un réseau de secours. Une technologie ouverte se traduit par des coûts plus faibles. Enfin, il n’y a pas encore de réseau NB-IOT (1) Pour Gabor Pop, Actility, Sigfox et LoraWan partagent une même philosophie. Ce qui fera la différence ? La taille de l’écosystème. Tencent, Microsoft, Google probablement, Schneider, Bosch font partie de l’écosystème LoraWan, en faisant un standard de facto. De même pour Franck Fisher, Adeunis. C’est la richesse de l’écosystème – déjà 500 membres. La possibilité d’extension de réseaux (donnant la possibilité de couvrir l’indoor en continuité et compléter la couverture géographique à 100%) et et de réseaux privés sont également des plus. Les réseaux sont présents et fonctionnent.

Choisir entre un réseau public ou privé. Toujours pour Adeunis, il faut tester la couverture. Si oui, on s’abonne et si non, il demander une extension de couverture ou un développement privé. Pour Orange BS, la couverture est de 95% avec 4900 gateways. Il est possible d’obtenir une couverture « privée » managée ou privée pure. Stéphane Allaire, Objenious rappelle que LoraWan est basée sur des fréquences libres, tout le monde peut créer un réseau privé. Le choix réseau privé vs réseau public, dépend des besoins. Airbus a un réseau dédié, privé dans les usines mais utilisant une infrastructure publique hors de ses sites. Il y a environ 100 opérateurs sur LoraWan mais pas encore partout. L’itinérance est possible, en particulier entre la France et la Suisse. Pour gérer ce problème d’itinérance sur les réseaux LoraWan, Actility propose de le gérer à l’aide sa plateforme de peering (ou roaming) hubs, ce que la société réalise avec Schneider Electric par exemple. Le choix privé vs public se fait également sur les use cases et en particulier, le coût qui est bien sûr plus faible lorsque l’infrastructure est partagée. Exemple cité : CityCare – plusieurs dizaines de milliers de défibrillateurs connectés avec la remontée d’une donnée par jour pour confirmer le fonctionnement de l’appareil. Un projet financièrement impossible sur un réseau privé. Autre remarque : la connectivité, c’est de 10 à 16 % des coûts d’un projet connecté pour Objenious. Des coûts également en baisse avec l’instauration d’offres capteurs et connectivité comme la Data Avenue Market chez Orange BS.

Toujours sur les prix, qu’en est il des 1 €/an (et par objet) annoncé par Sigfox ? Pour les intervenants, tout est une question de quantité, qui va tirer les prix vers le bas. Pour Stéphane Allaire, c’est au cas par cas, tout dépend de la quantité de données remontée et de l’usage. Il cite des exemples d’un projet de gestion des fluides pour lequel le ROI a été positif moins de 6 mois après le lancement ou un autre, la Limours Smart City, où un problème de consommation énergétique a été découvert (et résolu) grâce à la remontée des informations des capteurs. #maintenanceprédictive

Que faire en cas de besoin de réseau plus puissant ? Deux propositions des équipementiers et opérateurs – la NB-IOT, nouveau standard en concurrence avec LoraWan / Sigfox et LTE-M, recyclage du 4 G simplifié. Le marché est à prendre, les deux technos manquent de maturité, mais le marketing des industriels est puissant. Ces réseaux ne nécessitent pas de nouvelles installations, c’est théoriquement des mises-à-jour de logiciels même si c’est plus compliqué que cela. Lorawan – C’est beaucoup de capteurs, et de cas d’usage , de même pour Sigfox, NB-IOT peu de capteurs, LTE-M du potentiel mais en retard en particulier sur les capteurs. Orange BS a déployé le LTE-M en France. Stéphane Allaire, Objenious, met en garde sur la consommation sur des deux réseaux même si des progrès ont été effectués. Le choix de déploiement est aussi géographique, différents entre Europe, Chine et Etats-Unis. Pour Franck Fisher, Adeunis, la question reste quel usage. Grâce au LTE-M, on peut faire la différence entre un humain ou un animal dans un tunnel pour la SNCF mais c’est couteux. La 2G et 3G vont être progressivement remplacées par LTE-M mais 50% des capteurs actuels sont connectés 2G #M2M. La licence 2G est prévue jusqu’à 2020 et son maintien est prévu jusqu’à 2024.

Enfin quid 5G et IOT ? Pour Gabor Pop, Actility, la 5G au Mobile World Congress, c’était beaucoup de hype, haut débit et faible latence mais pour quel cas d’usage ? Il cite les exemples présentés au MWC : pilotage temps réel (semi) autonome, chirurgie à distance, une démo de musiciens synchronisés partout dans le monde. Le mot de la fin pour Stéphane Allaire, Objenious, sur l’iot, il reste tant de choses à imaginer dans tous les domaines et de nouveaux usages seront permis aussi bien par les réseaux LPWA que par la 5G.

En conclusion, on peut regretter l’absence de Sigfox (qui avait été invité par les organisateurs nous a affirmé l’animateur) et celle de SFR (présent sur le NB-IOT peu abordé). Sur l’itinérance et sur la disponibilité d’un réseau international, Sigfox aurait eu des arguments qui n’ont pas été développée et SFR aurait pu défendre les choix d’un réseau NB-IOT. Ceci dit, ce débat d’excellente facture, a montré que les réseaux sont présents et accessibles localement et à l’international, et que nous n’en sommes qu’au début d’une nouvelle ère de services connectés dans tous les domaines, grâce à des cas d’usages permis par les coûts en forte baisse des capteurs et des réseaux LPWA.

A suivre … dans les deux directions, LPWA et 5G.

Pierre Métivier

@PierreMetivier

Note
(1) Pas sûr que SFR soit d’accord avec cette affirmation.

Pour aller plus loin

 

De l’importance de reconnaître les véritables innovations dans le paiement

Paiement sans contact NFC (c) Pierre Metivier

Paiement sans contact NFC (c) Pierre Metivier

Quels facteurs expliquent le succès d’un produit ou d’un service, adopté massivement par les consommateurs et ainsi devenu innovation ? Tout d’abord, le nouveau produit (ou service) doit répondre à un besoin réel du consommateur. Ensuite, il doit nécessairement lui faciliter la vie, résoudre un problème, lui faire gagner du temps ou de l’argent, voire assouvir ses désirs. Il est donc indispensable de comprendre et connaître ses attentes et de construire les nouveaux services et produits pour lui et avec lui.

La très récente étude « Nouveaux services et nouveaux modèles numériques dans la banque » réalisée par Next Content pour CGI [1] et SAB va dans ce sens. Au-delà des chiffres d’intérêt pour des nouveaux services numériques de paiement (CB sécurisée par empreinte digitale – 61%, paiement sans contact mobile – 59%, CB multi devises – 58%, …) c’est bien la simplification, la diminution des frais et la sécurisation qui sont mises en avant par les clients pour l’adoption de nouveaux services de paiement.

D’autres facteurs entrent évidemment en jeu pour expliquer le fait qu’ils deviennent une innovation, parmi lesquels on peut citer l’adéquation avec l’époque et le territoire, les réglementations, la disponibilité des technologies et la nécessité (ou pas) de disposer d’une infrastructure.

Les sept services de paiement ci-dessous répondent à cette définition :

  1. Le paiement par carte bancaire sans contact. Ce n’est certes pas une innovation de rupture car elle ne change pas fondamentalement la manière des consommateurs de payer en magasin. Mais elle facilite l’action de payer et permet un réel gain de temps, tout en étant un moyen de paiement universel. En France, nous sommes passés de 1,2 million de transactions sans contact en 2012 à 2 milliards en 2018 ! [2] Malgré une couverture médiatique pessimiste au lancement du produit concernant la sécurité du système, le paiement par carte sans contact s’est imposé auprès des consommateurs. Après une période de méfiance par rapport à l’absence de code, le consommateur est désormais déçu lorsque le terminal de paiement ne permet pas le paiement sans contact.
  2. Le ticket de transport dématérialisé. A Londres, le touriste, le voyageur d’affaires et le visiteur occasionnel n’ont plus besoin de faire la queue à un guichet ou un automate pour acheter un ticket. Ils posent leur carte de paiement sur le valideur à l’entrée de la station de métro ou de la gare puis de nouveau à la sortie et c’est tout. La carte bancaire sans contact est non seulement un moyen de paiement mais elle devient aussi un titre de transport. Une simplification très appréciée puisque 50% des trajets occasionnels (17 millions de trajets par semaine hors abonnement) à Londres sont désormais effectués ainsi [3].
  3. Les cartes de télépéage sur les autoroutes permettent de gagner du temps, voire beaucoup de temps les jours de grands départs en vacances, au péage des autoroutes. Ce n’est plus le consommateur qui paye mais la voiture préfigurant potentiellement le péage par des objets de notre quotidien.
  4. Le paiement mobile par QR code. Il faut se tourner vers la Chine pour trouver cette autre innovation majeure, adoptée par toutes les générations de Chinois et dont les noms les plus connus sont WeChat Pay (600 millions d’utilisateurs en 2017) et AliPay (450 millions) [4]. Tous les mobiles peuvent l’utiliser. Le paiement nécessite plus de manipulations, parfaitement acceptées par les consommateurs chinois pour les avantages qu’elles leur procurent.
  5. La solution de paiement et transfert d’argent par mobile M-Pesa. Née en Afrique, c’est une innovation de rupture majeure en matière de paiement. Elle a permis un développement économique sans précédent dans des régions faiblement bancarisées.
  6. Le paiement en 1-click d’Amazon
  7. Paypal.

Ces deux dernières méthodes de paiement bien connues ont trouvé leur marché en termes de simplicité d’usage et de gain de temps et sont largement utilisées.

Parmi les candidats au titre d’innovation, le paiement sans contact par mobile progresse mais plus lentement. Evolution logique de la carte, il n’a été disponible sur une grande majorité des mobiles (Android, iOS) que beaucoup plus tardivement. Il a également été longtemps plus complexe à mettre en place pour le consommateur. Ceci dit, derrière la solution Apple Pay et les différentes versions de portefeuilles sur mobiles Android disponibles, les paiements par mobile en magasin s’affranchissent des limites imposées par la carte bancaire et commencent à trouver leur rythme de croisière.

Pour bien d’autres produits annoncés récemment comme les paiements en bitcoin et les crypto-monnaies (dont on voit bien dans l’étude NextContent pour CGI et SAB qu’elles ne sont connues que de 40% des Français connectés), les monnaies locales, l’instant paiement, le paiement multi-canal, les magasins sans caisse, le paiement sécurisé par reconnaissance faciale, le paiement intégré aux wearables, écrans et autres objets connectés et bien d’autres, il faudra attendre les utilisations réelles pour savoir si nous avons affaire à des innovations plébiscitées par les consommateurs ou de simples solutions de paiement de niche.

A suivre … dans un voire cinq ans.

Pierre Métivier
@PierreMetivier

Notes

  1. Sponsor de l’article
  2. Estimation Groupement Cartes Bancaires, Janvier 2019
  3. Chiffres TfL – Transport for London / Smart Rail World Avril 2018
  4. Wikipedia

L’innovation et les nouvelles technologies de la esanté vont-elles sauver le parcours patient ?

HOWExperiences Parcours client

HOWExperiences Parcours client

Le 28 février 2019 s’est tenu la 1ère session d’un cycle « Life Sciences & Health » sur le thème de l’évolution du parcours patient. Organisé par Hello Open World et TechToMed dans les superbes locaux  de Nextdoor à la Gare de Lyon, la table ronde a permis d’écouter les points de vue de Franck LeMeur, fondateur et président de TechToMed (et animateur de la TR), David De Amorim, directeur de l’innovation chez Docaposte, Catherine Cerisey, ancienne patiente (maladie grave), blogueuse et fondatrice de PatientsandWeb et Benoit Pericard, Directeur santé et secteur public, KPMG France et ancien directeur général du CHU de Nancy.

Le programme précisait : « En 2018, la France compte plus de 10 millions de personnes atteintes de maladies chroniques. Avec une augmentation de 35% du nombre de seniors sur les 15 dernières années et quelques 2,5 millions de patients vivants dans des déserts médicaux, la question de l’amélioration du parcours patient devient, de fait, un enjeu majeur pour notre société. Ainsi, à l’heure où le développement des nouvelles technologies s’accélère, comment l’innovation permet-elle la redéfinition du parcours patient pour garantir un accès aux soins universel et à moindre coût. »

Franck LeMeur, TechToMed

Franck LeMeur, TechToMed

Franck Le Meur, TechToMed, a posé les sujets clés sur la table. Déserts médicaux et accès aux soins pour tous, fantasmes des nouvelles technologies de la e-santé, attentes des solutions des medtech, place des patients, organisation, les sujets ne manquent pas.

Faire avec les patients. C’est indispensable pour Catherine Cerisey, PatientsandWeb. Les solutions de esanté doivent êtres co-construites avec les médecins, les pharmaciens et surtout les patients. Comme c’est trop souvent le cas, les startups ne peuvent pas, par elles-même, développer des applications santé utiles.

David de Amorim Docaposte

David de Amorim Docaposte

Que vient faire la Poste dans la santé ? C’est la question la plus posée à David De Amorim, en tant que directeur de l’innovation chez Docaposte. La réponse : La Poste, en tant que tiers de confiance depuis Louis XI, n’ouvre pas les courriers. La Poste gère le dossier pharmaceutique, la DMP. La Poste est le 1er acteur des données médicales en France. La esanté était un des sujets clés du dernier CES2019 à Las Vegas. Les solutions proposées sont foisonnantes mais aussi inquiétantes. Comment les professionels de la santé peuvent-ils choisir et s’approprier ces nouvelles technologies et ses applications ? La Poste ne veut pas aller seule dans la santé, elle est dans une optique de co-construction, comme le partenariat avec le groupe de cliniques Elsan.

Benoit Pericard KPMG

Benoit Pericard KPMG

Benoit Pericard, KPMG rappelle qu’au Quebec, on déteste le terme « prise en charge », car les patients ou les ainés (plutôt que les seniors) ne sont pas une charge. Le système médical est toujours / a toujours été sous tension et il note la présence de personnels de la santé parmi les gilets jaunes. Ceci dit, il ne faut pas généraliser, il y a des hôpitaux en France où tout va bien, sans déficit, où les personnels se sentent bien. Il faut gérer le continuum du patient, pas seulement le parcours de soin mais aussi de vie, les interstices entre les épisodes de soin. Il recommande d’aller très vite vers un statut unique du médecin, actuellement cloisonné entre salariés vs libéraux avec environ 2/3 de salariés. Un statut unique permettrait à tout médecin d’exercer dans différents environnements. Le rapport Jean-Marc Aubert recommande de changer les systèmes de financement, vers une tarification parcours plutôt qu’à l’acte, une solution équilibrée à trouver. Il faut laisser plus de liberté aux startups et aux opérateurs. Les nouveaux acteurs comme Doctolib ont un apport positif sur le système de santé.

Au départ, Doctolib n’est pas une innovation de rupture, le service règle simplement le problème de prise de RV, mais se faisant fait bouger les lignes et l’organisation du système de santé en douceur et efficacement nous dit David De Amorim.

Catherine Cerisey, PatientsandWeb

Catherine Cerisey, PatientsandWeb

Pour Catherine Cerisey PatientsandWeb en parlant d’immersion, ce n’est pas la malade qui est au centre, c’est la maladie. Il faut intégrer l’importance de nouveaux métiers de la santé comme la pair aidance  et coordonner de tous les acteurs. Au sujet de la DMP (Dossier Médical Personnalisé), il faut le rendre obligatoire également pour les médecins. Les nouvelles technologies ? Oui bien sûr, mais ce sont seulement des outils et attention aux déserts numériques (illectronisme – NDLR). Nous avons des devoirs en tant que citoyens mais pas en tant que patients.

Les échanges autour de la numérisation du système de santé se poursuivent avec l’exemple de l’Estonie. Est ce applicable en France ? Les avis divergent. (Une question pour Jean-Michel Billault NDLR)

On n’échappera pas à un débat sur la régionalisation du système de santé, une organisation jacobine à remettre en cause. La santé à Val d’Isère aujourd’hui, dans le Cantal ou à Paris ne sont pas les mêmes pour Benoit Pericard, KPMG On en revient toujours à la prise en charge financière David de Amorim nous décrit l’appel à projets « Santé en mouvement, l’ambition partagée à Strasbourg » pour permettre la coopération tous les acteurs de la santé et les porteurs de projets à Strasbourg.

Les dernières minutes sont consacrées à d’autres sujets liés au parcours client :

  • les expérimentations – hébergement hors hôpital / ambulatoire et hôtels pour libérer des lits d’hôpitaux
  • les outils numériques qui semble améliorer l’observance thérapeutique d’après une étude
  • la pharmacovigilance,
  • les pénuries de médicaments.

Des sujets malheureusement trop brièvement abordés faute de temps.

Et donc, à la question initialement posée, « L’innovation et les nouvelles technologies dans la esanté vont-elles sauver le parcours patient ? », la réponse n’est pas (et en pouvait pas être) oui. Tout comme les startups dans le domaine des medtechs, ce sont des éléments importants qui doivent être intégrés dans une réflexion plus globale avec les médecins, les pharmaciens, les aidants et les patients, bien entendu. La conclusion partielle d’un événement de qualité avec 4 intervenants complémentaires et sans langue de bois, illustré par un beau compte rendu graphique de Philippe Rilos.

Compte rendu graphique HOWexperiences

Compte rendu graphique HOWexperiences

Un parcours client du futur ….
A suivre, bien évidemment.

Pierre Métivier
@pierremetivier

Pour aller plus loin

La citation à laquelle vous n’échapperez pas –  » L’art de la médecine consiste à amuser le patient pendant que la nature le guérit.  »  Voltaire