SIdO – un compte rendu foisonnant comme peut l’être l’internet des objets

SIdO 2015, Lyon

SIdO 2015, Lyon

Survolons ensemble quelques points marquants de cette première édition du SIdO, le Salon de l’Internet des objets qui s’est tenu les 7 et 8 avril 2015 à Lyon.

Ce fut un événement très réussi, mélant exposition, ateliers, keynotes et tables rondes en présence de tout l’écosystème : startups et grands groupes, industriels et makers, politiques européens, standardistes (organismes s’occupant des standards et des normes – néologisme 2.0), collectivités, designers comme Jean-Louis Fréchin ou Pierre Garner, avocats, associations, Pôles de compétitivité, organismes de recherche, écoles et étudiants, artistes, makers, journalistes,…. Tous les acteurs industriels étaient représentés, tous les fournisseurs de services et de solutions s’y retrouvaient, toutes les facettes de l’internet des objets étaient présentes, des gadgets bobos aux technos industrielles les plus enfouies … littéralement. Aucun temps mort, une énergie palpable et une dynamique enthousiasmante sous le soleil de la capitale des Gaules. Un peu lyrique tout cela mais ressenti comme tel.

Que mettre en avant :

Objets connectés au SIdO

Objets connectés au SIdO

Toutes les facettes de l’internet des objets donc – de la tototte  connectée au vibro-masseur également connecté (I wouldn’t touch that line with a ten-foot pole), du matériel de maison connecté comme un sèche-cheveux, une bouilloire ou un cuiseur sur le stand Lick ou des bouteilles de vins authentifiées (Wid). On pouvait y voir aussi toute une série de wearables, de la domotique, de la gestion d’énergie, des capteurs sur des cables enterrés (CEA-Leti) ou des tuyaux (Editag), des armoires à outils intelligentes chez Nexess … Bref, pour tous les goûts et surtout tous les besoins.

Lysbox au SIdO

Lysbox au SIdO

Les technologies sous le capot. Il y a bien sûr les classiques comme NXP, Texas Instruments ou les STMicroelectronics pour les capteurs, mais aussi les réseaux comme Sigfox ou Lora. Derrière les montres Withings ou les balises Estimote, on retrouve la même technologie BLE de chez Nordic et EBV Electronik montrait divers produits comme la Lysbox déjà présentée dans ce blog.

Expresso NFC

Expresso NFC

Deux machines à café, l’une Bluetooth/IPv6 (Nordic) , l’autre NFC (Keolabs) deux manières de montrer qu’il est possible de connecter / hacker des machines existantes sans avoir à concevoir de nouvelles machines. Il est aussi important de connecter des objets / machines existants que de créer des versions spécifiques. Celle NFC nous a bien sûr particulièrement intéressée. Elle n’est pas sans rappeler la même approche par l’équipe de Freemindtronic sur le salon Cartes l’année dernière.

L’espace maker très actif.

Schneider et Greenstick

Schneider et Greenstick

La présence active de grands groupe comme Orange avec la proposition Datavenue de gestion des données, NXP, ST micro (et ses jeux gérés par microcontrolleurs et plus par microprocesseurs), d’EDF avec un certain nombre de startup dont Greenstick pour mesurer la consommation de chaque disjoncteur en collant simplement un device sans branchement ou Schneider dans la domotique

Toujours sur l’énergie, l’annonce des résultats du concours « Remix My Energy » organisé par Tuba Lyon a montré que les lyonnais avaient des idées en terme de gestion de l’énergie.

Beaucoup de solutions RFID et NFC au fil des stands, y compris dans les présentations, plus que dans la presse habituellement, probablement du au coté volontairement professionnel de ce salon.

SIdO conf

SIdO conf

Les keynotes et en particulier celles à distance de Scott Jenson de Google et de David Rose, du Medialab.

Le très professionnel one manshow de Bruno Bonnel en attendant l’arrivée en awabot d’Axelle Lemaire, avec une approche des objets connectés très proche de celle de ce blog, posant les bonnes questions sur l’usage et la simplicité. « Un objet connecté doit être disruptif et simple, ne doit pas tomber dans la mode, l’éphémère. Il doit avoir de la jambe, éviter la gadgetisation. »

innovation and taxes

innovation and taxes

La présence d’Alma cg avec une banderole « Innovation and taxes« , une spécialité non réservée aux gouvernements de tout bord ! Sur ce salon, Alma cg proposait d’aider les entreprises de l’internet des objets à se financer mais le titre n’en reste pas moins étonnant.

Un concurrent à Cityzen Sciences, dans le domaines des vêtements connectés, Millesia, fabricant français de lingerie de luxe et puis des solutions en préparation pour passer des boitiers toujours attachés aujourd’hui aux vêtements à des solutions intégrées aux fibres du tissu comme on pouvait voir sur le stand du CEA-LETI

Sidômes

Sidômes

On aurait pu parlé des bananes comme manette de jeu, un classique des makers ou du cactus qui se dégonflait avec la musique de Jacques Dutronc pour expliquer comment fonctionnent les capteurs industriels chez Eurotech, des sidômes de l’accueil connecté… mais le temps nous manque.

Beaucoup de belles phrases – mes deux préférés – A connected objet is ‘Not just a pretty smart phone interface !‘ » ou celle de Bruno Bonnell. « Je veux bien manger ta choucroute mais tu me paies l’assurance. »

Un compte rendu sans queue ni tête donc avec plus de trous que le gruyère, foisonnant, comme peut l’être tout ce qui se retrouve derrière le terme Internet des objets. Impossible de résumer un événements de 110 exposants, 42 conférences – parfois 3 ou 4 en même temps, et 175 intervenants dans un billet. Le SIdO a réussi ce tour de force de réunir tous ces acteurs pour un premier événement de grande qualité. On attend la suite avec impatience.

Bravo et merci aux organisateurs et à l’année prochaine.

@PierreMetivier

Pour aller plus loin.

Hommage à Roland Moreno

Hommage à Roland Moreno

5 réflexions au sujet de « SIdO – un compte rendu foisonnant comme peut l’être l’internet des objets »

  1. Clément

    Bonjour et merci pour ce compte rendu,

    L’initiative est à saluer et il faut que cet écosystème (qui ne doit pas en être un d’ailleurs) se mette en marche, mais j’aimerais tout de même apporter quelques remarques un peu moins positives :

    Même si le terme « usage » était sur toutes les lèvres, ce salon reste très techno-centré! Etudier « vraiment » les usages, c’est notamment faire appel aux sciences humaines et sociales et donc mobiliser des sociologues, des anthropologues, des philosophes, des ergonomes, des spécialistes de l’interaction, etc. Il n’y en avait pas, seuls les designers ou spécialistes d’IHM défendaient un peu ce volet critique pour offrir une proposition de valeur cohérente dans le domaine des objets connectés.

    A l’inverse, il y avait énormément d’offreurs de technologies, de cabinets de conseil en tout genre et de consultants. Et pour reprendre un designer justement,  » l’innovation se fait dans le grand public et pas dans le B2B « . Même si cette phrase reste à nuancer, le propos du sens.

    Dernier point. Trop peu de femmes présentes tant parmi les visiteurs que chez les intervenants : 2 sur les 21 personnalités en plénière, à savoir Christine Balagué (CNN) et Axelle Lemaire.

    En espérant que la prochaine édition soit encore meilleure.
    A bientôt.

    Clément Bergantz

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