Les grands acteurs industriels investissent le champ de l’Internet des objets

L'internet des objets s'industrialise

L’internet des objets s’industrialise

Longtemps le domaine des ‘makers‘ / à la fois bricoleurs et artisans du monde open source (Arduino / Raspberry pi),  des startups visionnaires comme Libelium , SEN.SE ou Sigfox, des associations comme le Council et des visionnaires, penseurs, chercheurs, industriels ou communicants comme Kevin Ashton et Mark Weiser aux US,  Ken Sakamura au Japon, Rob Van Kranenburg et Gérald Santucci en Europe et Rafi Haladjian et Bernard Benhamou en France (*), l’Internet des objets, sous ce terme, devient un lieu de rencontre des grands industriels.

Non pas que les sociétés ne s’y intéressaient pas auparavant. Sous le terme M2M, les opérateurs télécom (comme Orange, SFR et Bouygues Telecom en France) ont développé une offre conséquente mais très orientée traçabilité / logistique / suivi de flottes de véhicules et un zeste de maison connectée, offres basées sur le modèle SIM bien connu et maitrisé.

Plus récemment, le sujet des villes intelligentes / smart cities a pris de la visibilité. On passe de nouveau de visionnaires comme Alain Renk qui présente ces sujets depuis longtemps à des sociétés comme IBM, Intel ou Orange commercialisant des offres industrielles.

La nouveauté, c’est l’arrivée des Microsoft, Cisco et surtout Google.

Microsoft, présent sur tous les marchés, rêve bien sûr d’être l’Operating system de cet Internet des objets, pas vraiment avec Windows 8 pour tous les objets, « A quand Windows 8 sur Rasperry Pi 🙂 « mais avec la nouvelle XBox qui se veut potentiellement le coeur névralgique de la maison connectée comme le décrit cet article de FastCompany.

Cisco veut en être le fournisseur principal de l’infrastructure. Cisco a choisi de se démarquer en poussant une terminologie spécifique – the Internet of everything par opposition au terme généralement utilisé d’Internet of things.

Et Google ne se cache plus. A l’occasion de la conférence Google I/O pour ses développeurs, Google a installé un grand nombre de capteurs mesurant des paramètres comme le bruit et qualité de l’air comme décrit dans cet excellent article de ReadWrite.com, préfiguration du rôle que Google pourrait avoir dans la captation des données et bien sûr leur traitement.

Si on ajoute à cette équation, les Google Maps, la Google Car, les Googles Glasses, Google Now et le Google Wallet, on peut à la fois être impressionné par la vision et l’approche globale mais aussi s’inquiéter sur les sujets de vie privée et d’hégémonie . L’Europe et les Etats-Unis en sont bien conscients et se penchent sur ces questions.

En attendant, c’est une signal fort supplémentaire que cet Internet des objets dont nous parlons dans ce blog depuis trois ans est en plein développement, qu’il passe du concept futuriste au déploiement commercial et que la bataille des industriels ne fait que commencer.

A suivre

(*) En citant des noms de personnes et de sociétés,  je suis forcément réducteur et je laisse de coté des acteurs importants, qu’ils me pardonnent.

(**) Nous aurions pu également évoqué la domotique avec Somfy ou Nest par exemple ou le quantified self avec les Withings et consorts mais bon, pas cette fois ci.

L’article de Readwrite à lire … vraiment !  Google Sensors Are Data Mining I/O Attendees – And They Don’t Care

Les deux citations du jour tirée de l’article ci-dessus.

  • « As long as it’s not under my toilet seat, I don’t care, » Sam Napolitano, Huffington Post en parlant des capteurs posés par Google, « Tant qu’ils ne sont pas sous le siège des toilettes, je m’en moque » ce qui est symptomatique de la différence de perception des sujets de vie privée aux Etats-Unis et en Europe.
  • « To get right up to the creepy line, but not cross it. » Eric Schmidt, à l’époque, CIO de Google, au sujet de la Google’s policy (en terme de vie privée). « Aller jusqu’à la ligne blanche sans la franchir » (Creepy étant un mot bien plus fort)

Pendant ce temps-la, Sigfox continue son développement – Internet des objets : le réseau Sigfox utilisera les points hauts de TDF

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